Eco-Viikki : des applications pratiques pour un quartier verdoyant
Dans le quartier Eco-Viikki, les dépenses et consommations d’énergie ont été réduites au maximum. L’eau de pluie, par exemple, est recyclée pour un usage domestique.
Le chauffage, quant à lui, provient de la géothermie. Les routes ont été construites grâce à des déchets de matériaux de construction. S’agissant de la production électrique, cette dernière est principalement assurée par les énergies solaires et éoliennes.
Ainsi, le quartier peut se vanter de disposer du plus grand parc de panneaux photovoltaïques de Finlande.
Les bâtiments de l’éco-quartier sont érigés à partir de matériaux non toxiques, non synthétiques et non polluants. Les matières privilégiées ? Le bois, la tourbe, la paille etc. En somme, les matières premières naturelles.
Et les concepteurs ont pensé à tout : ils ont réduit au maximum la circulation lourde en n’aménageant qu’une voie de circulation principale au nord du site et 3 voies secondaires au centre. Ces dernières conduisent aux parkings aériens de faible capacité dissimulés sous des arbres ou appentis en bois*.
Les bâtiments d’Eco-Viikki polluent en moyenne 20 % de moins que des bâtiments traditionnels !
Eco-Viikki : chaque habitant a son espace de culture maraichère !
C’est la principale originalité de ce projet : chaque habitant dispose, selon la surface de son logement, d’un espace de culture variant entre 4m2 et 12m2.
Ce dernier se situe près des artères piétonnes ou sous des serres accolées aux immeubles. Ainsi, les habitations sont espacées par des cours ou des jardins communs où chaque résident a son propre espace de culture maraîchère.
Eco-Viikki : un quartier vert mais pas seulement !
La mission de l’éco-quartier ne consiste pas seulement à proposer un lieu d’habitation propice à l’écologie et à l’environnement. Il fait aussi l’objet d’une démarche sociale.
Aussi, les échanges entre voisins sont encouragés par les infrastructures. De nombreux parcs, squares et espaces verts sont donc mis à la disposition des habitants et sont les lieux de prédilection des échanges.
Les zones piétonnes et cyclistes ont également une grande place dans le quartier et la consommation collaborative est incitée par des espaces communs comme des laveries.
Eco-Viikki : quelques critiques émaillent la vie en vert du quartier
Malgré le bon fonctionnement des dispositifs durables mis en place, quelques critiques sont faites au quartier. Par exemple, sur le manque de mixité sociale et urbaine ou encore au sujet de la mauvaise accessibilité du quartier.
De nombreux habitants se plaignent de la mauvaise desserte du quartier par les transports publics (une seule ligne de bus). Enfin, les logements, généralement construits pour des familles d’un à trois enfants, laissent peu de place aux célibataires et aux étudiants qui préfèrent des quartiers plus animés.
Mais cela n’enlève pas à Eco-Viikki qu’il fait aujourd’hui en Europe figure de référence pour ce qui est de la conception d’un écoquartier. Et vous, qu’en pensez-vous ? Auriez-vous envie d’habiter dans un tel quartier ?
A noter que le projet a été financé principalement par la Ville de Helsinki, l’Agence nationale de la Technologie (TEKES) et le Ministère de l’Environnement, à hauteur de 4 millions d’euros.
Ce dernier fait partie du projet européen de démonstration énergétique Thermie, EU PV-Nord… En lien étroit avec le programme gouvernemental, une subvention spéciale pour des projets pilotes a été dégagée en 1998-2000 et Viikki a pu en bénéficier.
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* Le parking construit à Eco-Viikki a été dimensionné sur la base d’une place tous les 120m² bruts construits. C’est nettement inférieur au nombre usuellement prévu pour un quartier de cette capacité. Et afin de cibler les besoins réels pour le stationnement des voitures, les places de stationnement ont été vendues séparément, encourageant les résidents à utiliser le vélo ou le bus pour se déplacer.
A lire également sur les éco-quartiers :
- Les écoquartiers en France
- L’écoquartier, pour un mode de vie durable
- Monaco veut marcher sur les eaux
600 logements + les espaces (verts, commerces, services,…) sur « 6.000 m2″… Cela devrait sauter aux yeux que c’est impossible (surtout quand on voit les photos). En fait Viikki s’étale sur 40 ha (= 400.000 m2).
Par ailleurs, « finnois » s’utilise uniquement pour la langue; le reste est « finlandais ».
Je trouve que c’est une très bonne initiative.
Les célibataires et étudiants auront probablement leur « Eco-Viikki » plus tard.
Le budget serait le même si on appliquait cela chez nous?