L’initiative « Ecobalyse » veut rajouter de la transparence dans le secteur de la mode et du prêt-à-porter, promettant de changer notre manière de consommer la mode. Avec l’objectif d’instaurer une conscience écologique dans l’industrie textile, ce label s’inspire du nutri-score alimentaire pour évaluer l’impact environnemental des vêtements, chaussures, et pièces de linge de maison.
Ecobalyse : une réponse à la surconsommation et la fast-fashion
Le marché français de la mode a mis en vente 3,3 milliards d’articles en 2022, un chiffre en hausse porté, entre autres, par la fast-fashion contre laquelle s’insurgent gouvernement et défenseurs de la planète.
Développé en collaboration avec l’Ademe (Agence de la Transition écologique), l’Ecobalyse est la réponse qui sera apportée afin de fournir un « planet-score » pour les vêtements. Ce score est déterminé par plusieurs critères, dont la consommation d’eau, la durabilité, l’usage de pesticides et de produits chimiques, les émissions de microplastiques, ainsi que les impacts de la fast fashion. L’objectif est double : permettre aux professionnels de calculer aisément et sans frais le coût environnemental de leurs produits, et offrir aux consommateurs les moyens de prendre des décisions d’achat plus éclairées.
La méthode de calcul de ce score environnemental n’a pas encore été dévoilée, tout comme la date de lancement. L’exécutif devrait donner plus de détails le 3 avril 2024. Mais on connaît déjà les principaux enjeux : ils résident dans les critères privilégiés et leur pondération. La question épineuse de savoir quel produit, entre un T-shirt en acrylique fabriqué en Chine et un pull en laine produit localement mais gourmand en eau, remportera la meilleure note, reste ouverte.
Pas d’obligation pour l’Ecobalyse : va-t-il servir à quelque chose ?
Initialement prévue pour être obligatoire, la mise en application de l’Ecobalyse sera finalement volontaire, avec une implémentation complète espérée pour le premier semestre de 2025. De quoi limiter l’efficacité réelle du système que les industriels les plus polluants n’hésiteront pas à omettre.
Or, l’industrie textile est l’un des principaux contributeurs au réchauffement climatique, avec une consommation représentant 4 % de l’eau potable mondiale et des émissions de gaz à effet de serre dépassant celles des vols internationaux et du trafic maritime combinés. Sans un changement dans les tendances de consommation et de production, cette industrie pourrait représenter 26 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.
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Effectivement, tant que ce score sera facultatif, il ne servira à rien