On le sait, les quantités de bouteilles en plastique utilisées quotidiennement sont considérables, un fait d’autant plus alarmant que toutes finissent à la poubelle où, si elles ne sont pas correctement triées, ne pourront pas être recyclées. Un gaspillage de ressources, source de pollution avérée qui plus est.
Comment l’Ecobox pourrait changer la donne ?
La lumière clignote vert. Le voyant indique que la bouteille peut donc être recyclée dans l’une des vingt Ecobox (aussi notées €cobox) installées en France, principalement dans le Nord-Pas-de-Calais. Identifiées grâce à leur code barre, seules les bouteilles contenant 100 % de PET – ou PolyEthylène Téréphtalate : la matière plastique transparente utilisée pour créer les bouteilles d’eau, de jus de fruits et de sodas – sont acceptées dans les Ecobox. En échange de leur éco-geste, les usagers reçoivent un bon d’achat à dépenser dans le supermarché attenant.
Prenez la mesure de la part des déchets en plastique non-recyclés en France
D’abord lancé en 2013 sur le parking de l’hypermarché Auchan Grande Synthes (Nord), ce nouveau type de containers – inspiré de la consigne – est à l’initiative du groupe Roxane qui met en bouteilles de nombreuses marques d’eau, dont Cristalline. « L’idée étant de mettre en place une démarche pollueur / dépollueur et de créer notre propre matière première recyclée. De la bouteille à la bouteille, » souligne William Dossini, responsable d’ECOPET pour la marque d’eau Saint-Amand.
Les Ecobox, gérées par ECOPET, une filiale de Roxane Nord, récoltent en moyenne 80.000 bouteilles par mois, soit l’équivalent de deux tonnes de plastique. « Il n’y a jamais de voyage à vide, se félicite William Dossini. À chaque livraison de bouteilles d’eau dans un magasin partenaire, le camion repart avec le contenu de l’Ecobox. » Les emballages sont directement broyés dans le container et réduits en petits morceaux de plastiques.
Ces copeaux sont ensuite collectés puis envoyés dans l’usine de retraitement post-consommation de Lesquin dans le Nord, avant d’être transformés en « cachous » de RPET (du PET Recyclé) puis acheminés vers les sites d’embouteillage d’eau.
Le Nord, engagé dans le recyclage
La marque Saint-Amand, fondée dans le Nord en 1967 par Fernand Chantraine, est l’une des sociétés qui bénéficie de ces copeaux de plastique. Chacune des bouteilles de 1,5 litres d’eau non gazeuse, contient 25 % de RPET. La moyenne nationale est de 30 % de RPET pour une bouteille. « Notre objectif est de monter à 35 % et de réduire le poids de nos emballages », précise William Dossini.
Soucieuse de son impact sur l’environnement, Saint-Amand revendique une production en circuit court puisque la livraison des bouteilles se fait dans un rayon de 200 km maximum autour de l’usine d’embouteillage. L’entreprise nordiste est également labellisée « Saveurs en Or », un label qui valorise plus de 1.000 produits régionaux et dynamise l’économie locale.
Plus d’une quinzaine d’Ecobox sont implantées dans le Nord, l’objectif étant d’en installer 70 d’ici fin 2016. « En utilisant l’Ecobox, les consommateurs de la marque Saint-Amand pourront retrouver une petite partie de leurs anciennes bouteilles dans les nouvelles. Ils deviennent ainsi acteurs du recyclage et de l’emploi dans leur région, » se félicite le responsable d’ECOPET.
Pour l’instant, seule une bouteille plastique sur deux est recyclée en France, selon Eco-emballage. Mais avec le développement du recyclage et le retour progressif de la consigne, ce chiffre pourrait s’améliorer. D’autant plus que le PET est recyclable à l’infini ! Ainsi, des initiatives semblables à l’Ecobox voient le jour dans l’Hexagone à l’image des kiosques Réco (groupe Suez), qui proposent des bons d’achat en échange des bouteilles rapportées. L’espoir d’un avenir plus vert pour le plastique.
Pour en savoir plus : www.ecobox-pet.com et www.reco-france.com
lol
C’est une bonne initiative , nous avions la même chose sur le parking de notre super marché Carrefour mais çà n’a pas duré longtemps dommage.
Alors, dès ce week-end, allez à Cora Arcueil, en plus il y a la foire aux gros volumes. On s’aperçoit quand même qu’une enseigne ne le fait pas systématiquement sur l’ensemble de ses magasins. Bon si ça paye le déplacement, ça invite à venir
Sacré humain qui se dit intelligent et qui passe son temps à faire, défaire, et refaire toujours un peu plus de la même chose… Après avoir supprimer le principe de consigne, le voici qui y revient. Tiens donc ! les anciens n’étaient pas si cons !
Effectivement les anciens étaient même très en avance, d’autant que les bouteilles étaient réutilisées et non transformées, ce qui limitait nettement mieux les dépenses en énergie grise, élément qu’il serait grand temps de prendre en compte, car hormis le végétal sans intrant chimique, tout ce qui est produit tue un peu de vie quelque part sur terre 🙁 !