Pour être commercialisé comme « issu de l’agriculture biologique », un produit doit obligatoirement avoir été contrôlé et certifié par l’un des 6 organismes agréés et accrédités par les pouvoirs publics*. Leur mission : s’assurer que le règlement européen du mode de production biologique** est strictement respecté.
En tête de liste de ces organismes indépendants : Ecocert, basé à L’Isle Jourdain (Gers) et qui certifie près de 65 % des opérateurs*** en Agriculture Biologique. Entretien avec Julie Basdevant, responsable communication du Groupe.
consoGlobe : Comment est né le groupe Ecocert ?
Julie Basdevant : Ecocert a été créé en 1991 en tant qu’organisme de contrôle et de certification spécialisé en agriculture biologique. Au début des années 2000, le groupe s’est diversifié dans d’autres prestations de certification, toujours en lien avec l’environnement : les cosmétiques et textiles biologiques, les détergents écologiques, le commerce équitable ou encore le système de management des entreprises (réalisation de bilan carbone, prestation de compensations carbone…).
consoGlobe : Et aujourd’hui combien d’employés compte Ecocert ?
J.B. : Ecocert compte un peu plus de 450 salariés dans le monde, dont 272 en France (chiffre de décembre 2010). Parmi ces derniers, il y a 109 auditeurs, qui contrôlent les opérateurs sur le terrain et vérifient qu’ils respectent les critères des cahiers des charges**** concernés. Ils émettent ensuite des rapports d’audits.
Au-delà des fonctions administratives communes à toutes les entreprises, les autres employés sont principalement des chargés de certification, qui étudient les rapports
rédigés et envoyés au siège par les auditeurs, une fois les contrôles terminés. Ce sont eux qui déterminent la conformité ou non du produit au cahier des charges et délivrent donc la certification. Ce fonctionnement permet de garder l’indépendance de la décision : l’auditeur n’est pas celui qui délivre la certification.
consoGlobe : Combien Ecocert effectue-t-il de contrôle(s) par an ?
J.B. : Pour tout opérateur, Ecocert procède chaque année et au minimum à un contrôle annoncé, suivi d’un voire plusieurs contrôles inopinés, qui sont eux déterminés par des analyses de risques menées par des experts, conformément au règlement : selon leurs résultats, il est ainsi décidé de se rendre « par surprise » chez tel ou tel opérateur.
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La suite p.2> La suite de l’interview de Julie Basdevant
*Six organismes certificateurs sont aujourd’hui agréés par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) et accrédités par le Comité Français d’Accréditation (COFRAC) pour la certification des produits issus de l’agriculture biologique en France : AGROCERT, CERTIPAQ, CERTISUD, Ecocert France, QUALITE France, SGS ICS.
**RÈGLEMENT (CE) N° 834/2007 relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques.
*** Un opérateur est un terme technique et générique qui peut désigner un producteur, un agriculteur, un transformateur, un distributeur, etc.
**** Référentiel ou cahier des charges : document technique définissant les caractéristiques que doit présenter un produit, un système ou un service ainsi que les exigences liées au contrôle de la conformité de ce dernier. Il peut être public (texte réglementaire, norme) ou privé (initiative privée d’un organisme de certification ou d’une association).