cG : Mobigreen propose aujourd’hui des formations auprès des entreprises et collectivités, pourquoi ne vous tournez vous pas vers le grand public également ?
PC : Nous sommes une petite structure ce qui ne permet pas d’ouvrir nos formations au grand public.
Lorsque j’ai quitté La Poste pour créer Mobigreen, c’est notamment parce qu’on avait beaucoup de demandes des entreprises.
Dans l’idéal, il faudrait des formations à l’écoconduite pour les particuliers mais cela nécessite une structure différente de la nôtre.
Le permis de conduire a récemment été réformé et intègre des notions d’écoconduite, c’est un bon début.
Je pense aussi que l’écoconduite pourrait permettre de faire passer des messages très efficaces auprès des jeunes, et cela de manière concrète et ludique.
cG : En quoi l’écoconduite permet-elle également de réduire le nombre d’accidents sur la route ?
PC : Essentiellement grâce à l’anticipation que demande l’écoconduite. Cela passe par des gestes simples comme ralentir sa vitesse lorsque l’on voit plus loin un feu rouge. Car on voit encore beaucoup de monde arriver à pleine vitesse sur un feu rouge, freiner brusquement pour redémarrer en trombe. Cela, ça n’a rien d’écologique, d’économique !
Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire non plus de chauffer la voiture avant de partir, et idéalement, il ne vaut mieux pas faire tourner le moteur pour rien. C’est pour cela que l’on recommande de couper le moteur lorsque l’on sait que l’immobilisation du véhicule durera plus de trente secondes.
Cela parait bizarre au début, mais les gens commencent à être habitués et cela permet réellement de faire des économies de carburant car on sait aujourd’hui qu’un moteur qui tourne sans bouger, c’est un gaspillage d’un litre d’essence à l’heure.
cG : Les formations que vous proposez se présentent de quelle façon ? Que de la théorie ? La pratique se fait-elle sur vos propres véhicules ?
PC : On essaye vraiment d’adapter la formation en fonction du client. On mixe toujours les deux, la théorie et la pratique, mais on essaye de mettre les personnes en formation le plus possible au volant, dans la voiture, pour que la formation soit la plus concrète possible.
On effectue également une évaluation de la conduite des stagiaires avant et après la formation, pour mesurer l’évolution et la conduite.
La pratique se fait soit sur nos véhicules, soit sur les véhicules de l’entreprise, selon ce qu’elle souhaite. Les deux formules ont leurs avantages et inconvénients.
cG : Quel est le parcours de vos formateurs ?
PC : La plupart de nos formateurs sont issus des auto-écoles. Ce sont avant tout des passionnés du milieu automobile qui veulent transmettre de façon pédagogique ce qu’ils ont pu apprendre sur le terrain.
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La suite p.5> La suite de l’interview
La formation écoconduite sur la route avec un véhicule équipé d’un ordinateur de bord qui calcule la consommation réelle et un formateur qui donne des explications, est très efficace et très utile.
Par contre la formation sur simulateur comme la pratique maintenant Mobigreen (ordinateur avec 3 écrans) est nulle,totalement inutile et inefficace.Tous les gens qui ne sont pas habitués aux jeux vidéos ont beaucoup de mal à rester sur la route et ne pensent pas du tout à faire des économies (il y a même des stagiaires que le simulateur rend malades)
le seul qui fait des économies avec ce simulateur c’est Mobigreen !
je sais de quoi je parle: j’ai suivi les 2 formations et j’ai vu la différence.
Charles,
Mobigreen est parfaitement conscient qu’il n’y a rien de plus formateur que la formation à l’écoconduite directement sur route.
Le simulateur n’est utilisé qu’en « piqure de rappel » ou lors de sensibilisation. Il peut s’avérer très pratique concernant quelques thématiques spécifiques comme l’appréciation des distances de freinage qu’il est dangereux de mettre en œuvre en formation réelle, au risque de créer des accidents.
Avez vous apprécié les formations que vous avez suivi ?
Aurore,
j’ai apprécié la formation sur route avec un vrai formateur mais je n’ai pas aimé celle faite sur simulateur qui n’apporte rien même en complément de la première.
cordialement
Je trouve votre initiative très adaptée aux problèmes sociaux et environnementaux, à suivre et à faire connaître aux entreprises concernées dont celle qui m’embauche.
Bonjour Martine,
Si votre entreprise dispose d’une flotte de véhicules importante qu’elle utilise régulièrement, la formation à l’écoconduite peut lui être très efficace !