Alors que l’humain modifie jour après jour le subtil équilibre de la planète, nous sommes de plus en plus nombreux à perdre confiance en l’avenir. Réchauffement climatique, inondation, sécheresse, que nous réserve demain ? L’anxiété peut gagner certains. Pourtant, il est encore temps d’agir et de repenser le monde d’après.
Le monde d’après : relocaliser après la crise
Depuis l’épidémie de coronavirus, de nombreux Français sont revenus à l’essentiel notamment pour se nourrir. Beaucoup ont préféré consommer local et s’approvisionner dans les fermes aux alentours. La crise du coronavirus nous a montré une fragilité dans la mondialisation notamment concernant l’impossibilité de s’approvisionner en masques. Les échanges internationaux et la dépendance de production à un seul pays ont montré leurs limites.
La crise nous fait réfléchir sur notre fonctionnement et pourrait nous amener à certaines relocalisations. Laure Noualhat, spécialiste écologique indique dans des propos rapportés par Ça m’interesse (1) : « Les problèmes sont globaux et les enjeux peuvent nous submerger. Quid de notre petite existence dans l’immensité des problèmes ? En repensant localement, on remet sa puissance au coeur de son quotidien et de son action ». Pour chacun d’entre nous, il s’agit de repenser ses modes de consommation. De nombreuses initiatives locales se mettent en place comme le site On passe à l’acte qui rassemble de nombreuses initiatives locales de permaculture, d’écolieux, d’espaces « open sources », d’écoles alternatives ou de fermes pédagogiques.
Consommer local – Tout savoir sur les Amap
Réinventer le monde de demain
La crise du Covid-19 a montré que nous devions vite réagir pour protéger au mieux la population. Ainsi, durant le mois de mars 2020, l’état d’urgence sanitaire entré en vigueur a amené avec lui une multitude de nouvelles mesures. Cette crise nous a montré que de nombreuses initiatives peuvent être prises en peu de temps. Un rythme qui pourrait être maintenu pour la transition écologique.
Tout comme des ateliers de confection de masques et de blouses se sont organisés, il pourrait en être de même pour multiplier les potagers locaux. Il pourrait s’agir pour chaque commune de faire l’inventaire des terrains disponibles mais aussi des paysans et agriculteurs qui pourraient cultiver ces terres. Ces potagers collaboratifs et autres jardins partagés pourraient nourrir les habitants et approvisionner les cantines, les restaurants ainsi que les maisons de retraite.
Béguinage et maison Babayaga : l’habitat participatif pour seniors
Se reconnecter à la nature
Pour faire face à cette anxiété du monde d’après, il s’agit aussi de faire ce que nous aimons. L’écrivain Cyril Dion conseille dans Comment rester écolo, halte au militantisme sacrificiel ! : « même si on agit pour limiter son impact, je conseille de faire des choses épanouissantes ». Durant le confinement, les Français ont pu profiter de villes silencieuses et de l’air plus pur. Certains animaux se sont réappropriés les espaces provisoirement inoccupés. Chacun a pu se rendre compte des bienfaits du calme, de la nature environnante et du retour des animaux.
Les Français ont profité de cette parenthèse forcée pour jardiner et profiter de la nature. Dès le déconfinement, beaucoup ont voulu repartir dans les forêts, les montagnes et s’immerger dans cette nature. Une balade dans un parc, dans les bois ou près d’un lac, la nature apaise et lutte contre le stress et la dépression. Cela n’est plus à prouver, la nature est curative. Plus radical, certains ont même décidé de vivre plus près de la nature et de s’installer à la campagne après le déconfinement.