L’économie circulaire est un modèle de consommation raisonnée qui laisse la part belle au recyclage, au tri, à la récup’, au troc ou à la réparation. En la matière, les Français ont fait de gros efforts même s’il reste encore une marge de progrès.
Le tri, une habitude bien ancrée
Quel est le comportement des Français en termes d’économie circulaire ? Un rapport de l’Obsoco publié en septembre 2019, nous permet d’en apprendre un peu plus sur notre manière de trier, recycler, réparer ou se partager les objets(1). Alors que certaines habitudes sont désormais ancrées dans les moeurs, d’autres peinent à être prises.
L’Observatoire de l’#EcoCirculaire @citeofrance @dssmithgroup @mousquetairesfr L’économie de l’usage peine à décoller : elle se heurte à un attachement encore important à la propriété…
— L’ObSoCo (@lobsoco) October 8, 2019
Pour mener à bien son enquête, l’Obsoco a enquêté auprès d’un échantillon de 4.001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 70 ans. Et bonne nouvelle, les Français se sont mis au tri sélectif. 59 % des Français trient leurs déchets ménagers de manière systématique et 27 % régulièrement. Seuls 2 % ne font jamais de tri. À noter que les plus de 55 ans trient plus facilement que les 18-24 ans.
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L’achat en vrac en progression
Un bon point aussi pour les achats en vrac. Une pratique qui commence à se démocratiser même si elle reste très marquée socialement. Ce sont les Parisiens qui achètent le plus de produits en vrac, avec un taux de personnes ayant un Bac+3 minimum plus élevé que les personnes sans diplôme.
Selon le rapport de l’OCDE, les principales raisons de ne pas acheter en vrac sont liées à un problème de commodité, le fait que le magasin où l’on fait ses courses ne propose pas de vrac et surtout, que les marques consommées habituellement ne vendent pas de produits en vrac.
Un effort à faire donc, du côté des magasins et des marques même si le coût, l’hygiène et la méfiance à l’égard du produit pèsent aussi dans la balance.
On récupère et on revend les objets mais on ne les répare pas
Concernant les objets, la récup’ « se porte bien », un Français sur trois a déjà ramassé des meubles, des cartons et des jouets déposés sur le trottoir. Quand au marché de l’occasion, il se porte bien lui aussi puisque « près de 60 % des Français ont acheté au moins un produit d’occasion au cours des 12 derniers mois » et « près de 50 % des Français ont vendu d’occasion » pendant l’année.
Là où le bât blesse pour les objets, c’est la fréquentation d’un lieu de collecte qui les revend. « Seulement 8 % des Français ont déjà fréquenté une ressourcerie », estime le rapport de l’Obsoco.
Quant aux plateformes d’échange, elles peinent encore à séduire. Enfin, quand un objet est cassé, dans la majorité des cas, on n’essaye pas de le réparer. C’est notamment le cas des meubles, du petit électroménager, du matériel de sport ou audio-vidéo et des smartphones.
Illustration bannière : Tri sélectif, économie circulaire… Les mentalités des Français changent – © gerasimov_foto_174