Depuis une dizaine d’année, époque à laquelle consoGlobe.com lançait des services d’échange, troc, don et entraide, l’économie collaborative fait parler d’elle, grâce à des sites ou des applications mobiles telles Uber, Airbnb ou encore Blablacar. Mais l’économie collaborative ne se réduit pas seulement aux starts-up de la Silicon Valley ou autres applis tendance pour voyager moins cher. Le Ouishare Fest, qui se tenait cette semaine à Paris, était là pour rappeler les différentes initiatives qui découlent de ce système.
Économie collaborative : hier mouvement de marge, aujourd’hui de masse
L’expression s’est popularisée en 2010 grâce à l’ouvrage What’s mine is yours, the rise of collaborative consumption de Rachel Botsman et Roo Rogers. Mais l’économie collaborative trouve ses origines bien plus tôt, plus précisément en 1978, dans les écrits des économistes américains Marius Felson et Joe Spaeth. Ils parlaient à l’époque « d’une ou plusieurs personnes qui consomment des biens ou des services économiques dans un processus qui consiste à se livrer à des activités communes ».
Et il aura fallu encore une vingtaine d’années pour que ce concept abstrait et méconnu du grand public devienne visible. Sa démocratisation aura été permise par Internet, notamment avec l’arrivée du site de courtage en ligne Ebay, en 1995. Mais il faut attendre 2010, et l’ouvrage de Botsman et Rogers, pour avoir une définition plus précise de l’économie collaborative. Leur ouvrage s’inscrit dans le sillage de la crise économique de 2008 : « Nous avons buté contre le mur. Ensemble, Mère nature et le marché ‘ont dit stop’ ! Nous savons maintenant que l’économie de l’hyperconsommation est un château de cartes », affirment les deux auteurs.
L’économie collaborative est clairement identifiée comme une nouvelle branche de l’économie destinée à produire de la valeur en commun. Elle remet en cause les schémas traditionnels de l’économie capitaliste. Elle se fonde sur une organisation du travail horizontale, une mutualisation des biens et des outils pour les produire, mais aussi et surtout, sur la création de communautés, grandement facilitées par les plateformes internet. Certains sites proposent des systèmes de réservation pour activités entre particuliers.
Botsman et Rogers sont les premiers à proposer une déclinaison de l’économie collaborative en quatre axes : production via des réseaux collaboratifs, consommation avec redistribution et accès partagés, financement participatif et décentralisé, et éducation ouverte. Dans une acception plus large, on peut ajouter les modes de vie collaboratifs comme le co-working ou la cohabitation.
Au-delà de l’Uberisation, les développements multiples de l’économie collaborative
La montée en puissance de l’économie collaborative est allée de pair avec l’essor des nouvelles technologies. Fondée sur des valeurs de partage et, généralement, une sensibilité écologiste, l’économie collaborative s’est vite fait rattraper par les vieux démons de la rentabilité. C’est alors qu’interviennent Airbnb ou Uber. Ces entreprises ont su créer un modèle de rentabilité extrêmement lucratif, en se fondant sur l’économie collaborative. Mais « l’économie collaborative comme prétexte marketing », telle que la qualifie l’un des co-fondateurs de Ouishare, Marc-Arthur Gauthey, tend à s’éloigner de plus en plus d’un « deuxième courant qui se rapproche plus de l’économie sociale et solidaire, avec une vision sociale et humaniste ».
À la mode aujourd’hui, comme en a témoigné le OuiShare Fest, des thématiques pointues, signe d’une maturation et d’un ancrage dans des secteurs de plus en plus divers : politique, avec les « civic tech », les technologies au service des citoyens et de leur engagement ; social, avec la diffusion d’organisations sans hiérarchie, mais organisées ; le blockchain, outil sécurisé contenant l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs et aux applications multiples, que ce soit pour les transports, la santé ou la finance par exemple.
En constante redéfinition, le concept d’économie collaborative n’a donc pas fini d’évoluer.
je n’ai rien compris !!Ce que je crois avoir compris sauf erreur bien entendu de ma part c’est que le fait de faire des prix réduits contribue a cet économie !!