Des enjeux écologiques et économiques
L’objectif principal de l’écopâturage est le maintien voire la restauration du milieu, tout en limitant les coûts de gestion. En cela il revêt bien des intérêts.
Tout d’abord, l’écopastoralisme aide à maintenir une flore plus diversifiée et protège les écosystèmes sans qu’il y ait besoin d’utiliser de pesticides ou de machines. Les animaux se nourrissent des plantes invasives qui mettent en péril l’équilibre naturel.
Ainsi à Montélimar, on a mis en place un troupeau de 300 brebis et 20 chèvres aux abords des cours d’eau pour lutter contre l’ambroisie.
L’impact de ces herbivores est nul par rapport aux engins d’entretien qui utilisent des énergies fossiles : pas de traitement, pas de déchets, pas de bruit… Cela s’avère être une bonne opération d’un point de vue économique pour les entreprises. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses à être séduites par l’éco-pastoralisme. Par exemple RTE Ouest a bien compris les économies substantielles qu’elle pouvait réaliser en remplaçant ses engins très gourmands en carburant par un troupeau de 24 moutons d’Ouessant pour entretenir son site.
Ensuite, grâce à cette méthode naturelle, les coûts de gestion sont diminués puisque les machines spécifiques et coûteuses sont totalement ou partiellement remplacées par des animaux pouvant atteindre des endroits inaccessibles aux engins, comme dans des zones humides, sur des terrains broussailleux, des sous-bois ou encore en milieu pentu, etc.. Ainsi à Montreuil sur mer dans le Pas de Calais, des moutons et un bélier ont la charge d’entretenir les terrains de la Citadelle.
Un autre atout de l’écopastoralisme réside dans le fait que des espèces anciennes sont à nouveau valorisées et mieux protégées. C’est par exemple le cas de la chèvre des fossés qui a été largement oubliée jusque dans les années 1990. Cette chèvre typique du Nord Ouest de la France, autrefois utilisée pour entretenir les talus et fossés, suscite à nouveau l’intérêt pour ses capacités à débroussailler. Depuis, elle bénéficie de démarches pour sa sauvegarde. Les communes de Grigny et Viny-Châtillon, dans l’Essonne, en ont introduit une vingtaine pour entretenir leurs espaces verts.
Et au-delà de ces aspects pragmatiques, il est important de souligner les retombées positives au niveau social. Quoi de plus agréable que de voir quelques moutons brouter en pleine ville, tout près de chez soi ? Apporter la campagne à la ville est un excellent moyen de familiariser les enfants (et même les plus grands) aux animaux qu’ils n’ont pas l’habitude de voir. Les écopâturages deviennent ainsi des lieux d’échange privilégiés, de découvertes et de lien social.
C’est peut être pour cette dernière raison que des entreprises ou des maisons de retraites commencent à se tourner vers l’écopastoralisme puisque il participe au bien-être des salariés ou des résidents.
*
suite : quels types d’animaux pour l’écopâturage ?
Voilà une idée qu’elle est bonne !!! moi je voudrais bien en faire profiter mes surfaces engazonnées, j’attends qu’on me contacte. Je veux même bien les prêter à un maraicher….si çà intéresse du monde.