Le développement exponentiel du tourisme va de pair avec une dégradation tout aussi exponentielle et souvent irréversible de l’environnement. Heureusement, le tourisme se met aussi à l’écologie.
Aussi appelé tourisme de nature, l’écotourisme, qui est apparu il y a quelques décennies, connaît une progression de 20 % par an. Ce type de tourisme représenterait 1 % du tourisme en France. L’écotourisme tient avant tout à protéger et valoriser les espaces naturels en danger en réinvestissant l’argent du tourisme local dans la préservation et l’entretien de ces espaces.
Il s’efforce de prévenir les impacts négatifs, autant sur les populations locales que sur l’environnement. Une alternative pour voyager écolo et responsable tout en aidant à la protection de l’environnement, au développement local et à la préservation du patrimoine culturel du pays d’accueil. Ca c’est l’idéal… Mais concrètement quelles forces et quelles limites révèlent ce phénomène tendance. L’écotourisme est-il une bonne alternative au tourisme de masse ?
De "l’égotourisme" à l’écotourisme
Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, l’écotourisme est un tourisme qui consiste à voyager dans des zones naturelles, conservées relativement intactes, dans le but d’étudier, d’admirer et d’apprécier tout élément de caractère culturel existant dans ces zones, comme la culture traditionnelle des habitants locaux. Ces activités touristiques sont organisées de préférence à une petite échelle pour de petits groupes et, par de petits opérateurs.
Dans de nombreux pays notamment sur le continent Africain, l’intégration des préoccupations de préservation de l’environnement dans les projets d’aménagement touristique a conduit au classement et à la protection de certains sites naturels à des fins scientifiques, écologiques et touristiques. Un plus indéniable.
L’écotourisme constitue un gage d’une pérennité en servant de soutien économique, à condition de mesurer et de limiter les impacts de l’homme sur l’environnement. C’est notamment une des revendications du voyagiste Terra Incognita, l’un des spécialistes de l’écotourisme en France. On lui doit la Charte éthique du voyageur (co-réalisée avec Alatante et Lonely Planet) qui date de 1997.
Pour exemple, depuis 1999, grâce au soutien financier de l’Union Européenne, ce voyagiste fait découvrir à ses clients l’une des dernières forêts primaires d’Europe : le parc naturel de Bérézinski. Pour survivre, ce parc en est réduit à inviter de riches chasseurs à venir traquer l’ours brun ou le bison. Un circuit écotouristique discutable certes mais de la dernière chance…
Impacts négatifs
En permettant de découvrir des sites naturels sauvages, ne menace-t-on pas l’existence de ces endroits que l’on incite à visiter en les transformant en destination de vacances ? Sans oublier les implications que les touristes peuvent avoir sur l’économie et la sociologie locales, en particulier par leur plus ou moins grande ouverture aux saveurs et coutumes locales…
La faiblesse de l’écotourisme, c’est qu’il marche dans les traces imposées par la conception actuelle du tourisme : passive et consommatrice.
On constate en effet un accroissement des déplacements dont l’impact sur l’environnement est d’autant plus important qu’on voyage loin. Même éco-responsable, l’écotourisme propose une surenchère de destinations exotiques. Cela a un impact élevé en terme de pollution. La problématique du tourisme durable est là aussi : on est sensible à la protection de son lieu de villégiature mais on peut anéantir tous ses efforts « CO2 » en s’y rendant en avion ou en voiture.
Le bon écotouriste doit limiter ses trajets et à plus forte raison ceux utilisant des moyens de transport particulièrement polluants. Il doit veiller à utiliser sur place les moyens de transport en commun, les modes de déplacement les plus respectueux de l’environnement (marche à pied, vélo,…) pour éviter les embouteillages et autres encombrements. L’écotourisme devrait donc conduire à terme, à limiter les formes de tourisme qui consistent à prendre quelques jours pour aller au bout du monde dans un endroit paradisiaque sans tenir compte de l’impact de ce type de voyage sur les lieux en question. Le voyage est au coin de la rue ?
Pour calculer sa production de CO2 lors d’un voyage en avion
Le BA-ba du voyageur responsable :
Le grand défi du tourisme écologique ou écotourisme se trouve entre les mains du touriste lui-même ! Voyager responsable passe aussi par des petits gestes dans le quotidien du voyageur. Il suffit d’appliquer quelques principes afin de minimiser notre impact sur l’environnement.
-Sur place : prévention et tri des déchets, épuration des eaux, économies d’énergies.
-Ne pas exporter des espèces animales ou végétales, cela pourrait nuire à l’écosystème. De plus, certaines espèces nécessitent un permis spécial pour voyager.
-Ne pas cueillir de fleurs sauvages certaines espèces sont protégées car en voie de disparition.
-Favoriser le commerce et l’artisanat locaux.
j’ai un production orale . dialogue avec mon amie pour l’aider a pratiquer l’ecotourisme
Bonjour je suis en première, et moi et mes camarades avons trouvés interressant de choisir l’écotourisme comme sujet. Mais nous manquons d’informations concernant les limites de l’écotourisme au niveau des populations locales, comme par exemple l’idée de redistribution des bénéfices… Si vous pourriez nous aidés… 🙂 merci
Bonsoir,
Je viens de découvrir une partie de ce site que j’avais gardé en instance dans le cadre de mon activité d’accueil en Maison d’hôtes en Haute Loire, engagée dans une démarche d’écotourisme.
Je suis d’autant plus intéressée par cette découverte que je retrouve la présence de P. Languillon avec lequel j’ai eu un rapprochement grâce à mon agrément NATTITUDE.
Ce que les commentaires précédents relatent sont bien évidents.
Je trouve que si la question des transports est une préoccupation nécessaire pour l’écotourisme, il faut bien relativiser que nous n’allons pas arrêter les avions de voler dès demain. Sans chercher à augmenter le trafic, je pense qu’il faut développer les « produits » permettant aux Pays qui vivent du tourisme de renforcer et de mettre en valeur les aspects de sensibilisation et de préservation de l’environnement et d’éducation à l’écotourisme.
Le point très positif est que nous voyons depuis un an un public, français et européen, très demandeur pour venir découvrir des Régions comme l’Auvergne et que si l’hébergeur propose une démarche d’écotourisme, nous avons une réelle valeur ajoutée pour la qualité du séjour, tant dans la qualité des échanges, que dans la façon de consommer, l’appétit de découverte de choses simples, authentiques qui prennent une nouvelle valeur.
Il n’y a d’ailleurs pas que l’environnement, la gastronomie, le patrimoine bâti qui distinguent les séjours mais aussi les échanges culturels, livres, magazines, et les rencontres humaines avec les petits producteurs, les artistes et artisans.
C’est une nouvelle façon de vivre une parenthèse.
Bien cordialement.
Claudine Cormerais
à la buissonnière
Maison d’hôtes de charme 4 épis
le bourg
43410 Léotoing
http://www.alabuissonniere.com
l’écotourisme est une forme de tourisme qui ne consiste pas seulement à observer les espaces naturelles intact, à apprécier les valeurs culturelles des populations locales mais c’est une interaction entre deux personnes qui aboutit l’amélioration des conditions de vie des populations locales en maintenant l’environnement sain.
L’écotourisme est un des éléments essentiels du développement durable car nul ne peut parler de tourisme durable sans l’y associer. Parlant d’ecotourisme ce sont des pratiques d’amont en aval du voyage aussi bien sur le transport, l’hébergement,le guidage ou l’accompagnement les activités à faire sur la destination choisie.
C’est une bonne opportunité pour les pays en développement comme le Sénégal d’autant plus qu’une grande partie de leur environnement est menacé voire détruit en partie par des agressions quotidiennes des populations, des industries… mais surtout par les pratiques engendrées par le tourisme de masse.
on ne saurait se limiter à un ecotourisme qui prendrait en compte seulement les parcs et réserves naturelles, des zones laissées intactes; mais il devrait prendre l’espace dans sa globalité car au delà du tourisme ce sont des problèmes environnementaux qui devraient être réglés via le tourisme, d’où tout l’intérêt de l’Ecotourisme. En tout cas ici au Sénégal des efforts sont entrain d’être faits mais le seul hic est lié à la formation des professionnels de ce sous-secteur du tourisme et surtout à une méconnaissance de l’ecotourisme.
Pour rejoindre Mathieu dan son argumentaire, l’ecotourisme est un ensemble de pratiques aussi bien sur l’environnement que l’impact que le tourisme doit avoir sur la vie des populations visitées.
Par ailleurs, on saurait tenir compte de l’effet engendré d’où cette education pour, par et à l’environnement. alors quelles informations mettre à la dispositio de l’ecotouriste et de visités. c’est dan cet ordre d’idée que nos avons mis en place à Dakar une agence spécialisée (Ecowil Tours) en ecotourisme.
Une façon pour nous de contribuer à une autre façon de faire le voyage, dans la durabilité car nos ressources ne sont pas inépuisables
Cordiallement
Lassy DJIGUEUL
Manager Ecowil Tours
En parler c’est bien, le pratiquer c’est encore mieux.
Bienvenue chez moi, au Sngal, en Casamance, dans un petit village de pcheurs o depuis 12 ans, avant mme que le concept d’cotourisme soit mis en avant, j’essaye de pratiquer et de le faire pratiquer aux voyageurs qui ont la chance d’arriver dans mon petit coin de nature… Eric http://www.esperantolodge.com
je suis d’accord avec toi, mais il faut valoriser mieux l’écotourisme et le découverte de la nature en tien compte l’impact sur l’environnement…
Je rejoins tout à fait Pascal Languillon sur les deux remarques qu’il formule.
Sur les transports tout d’abord. Nous ne pouvons pas aujourd’hui nous contenter de dire « arrêtons le transport en avion » et puis rien… pas de solution. Effectivement nous faisons tous le constat que ce mode de transport comme l’ensemble des modes de transport à carburant fossile sont émetteurs en masse de CO². Pour autant, disposons nous aujourd’hui d’une alternative, dans le cadre d’un voyage au Costa Rica, exemple s’il en est de destination « Ecotouristique » ??? Selon toute vraisemblance non. Cela ne veut pas dire qu’il convient de renoncer à en trouver une, cela veut dire que les modifications profonde de nos sociétés (dans nos modes de consommation d’espace, de temps, et de produit) nécessite du temps ! L’écotourisme intervient alors bien, comme le suggère l’article, comme une alternative au tourisme de masse, et il propose à ce titre une méthode différente de développement. Il faut donc l’entendre comme une démarche de progrès et le progrès en matière de déplacement doux/respectueux de l’environnement est en premier sur la liste… rappelons au passage que bon nombre de ces destinations (et pas seulement les parcs) sont dépendantes du tourisme pour vivre. Ne pas y aller pourrait les condamner !
Sur la définition même de l’écotourisme ensuite. Nombre de publications, colloques, rapports…font état de définitions plus ou moins consensuelles sur le sujet et le risque est effectivement de limiter ce type de tourisme, l’ecotourisme à un « tourisme de nature » ou « tourisme écolo » comme le suggère l’article. Tout l’intérêt de l’écotourisme est au contraire de proposer une vision transversale du développement au titre d’un tourisme au service du développement durable. Il inclut donc bien une vision et une utilisation respectueuse de l’environnement mais s’attache aussi à respecter les populations, les former, favoriser leur bien être et leur épanouissement économique par l’achat local, limiter les impacts des constructions… la liste est extrêmement longue.
Très cordialement,
Mathieu Maisonnasse
Quelques remarques :
« Aussi appelé tourisme de nature, l’écotourisme… » Non, il y a une grosse différence entre les deux : l’écotourisme est une démarche vertueuse visant à protéger l’environnement / culture, alors que le tourisme de nature est une activité qui a lieu dans la nature, sans forcément protéger l’environnement (balades VTT, etc).
Oui l’écotouriste prend aussi l’avion, mais sa démarche étant davantage vertueuse, son impact reste bien moindre que celle d’un touriste all-inclusive dans un club fermé, et qu’il est même positif, il faut le rappeler. Sans écotouriste, pas d’argent pour les parcs nationaux des Pays du Sud…
Je ne crois pas que le bon écotouriste est celui qui reste chez lui.
Pour en savoir plus, lire mon blog sur http://www.voyagespourlaplanete.com
Cordialement
Pascal Languillon.