Les grandes campagnes de boycott des marques ont pu faire bouger l’une ou l’autre pour changer leurs pratiques : s’engager pour utiliser des produits plus respectueux de l’environnement, respecter les droits humains lors de la fabrication… Les grandes marques sont très soucieuses de leur image : si quelque chose nous chiffonne, on peut se faire un plaisir de leur écrire ! Petit mode d’emploi pour que notre prose soit la plus efficace possible.
Les lettres de réclamation aux marques peuvent les faire bouger
Lors de la grande enquête d’Agir pour l’Environnement révélant que 2/3 des dentifrices contenaient du dioxyde de titane, l’ONG nous proposait d’écrire aux marques pour signaler notre mécontentement et réclamer la suppression de cet additif dangereux. En effet, envoyer des lettres de réclamations aux services consommateurs des grandes marques peut être un bon moyen de pression.
Écrire aux marques comme moyen de pression : comment faire ?
On trouve généralement les adresses des services consommateurs sur les emballages des produits ou sur le site Internet des grandes marques. Ensuite, il convient de leur écrire : une tâche un peu longue, mais qui peut avoir un certain impact. L’association UFC-Que Choisir propose plusieurs lettres de réclamations-type sur son site pour des problèmes plutôt liés aux litiges avec des contrats (téléphonie, assurances…)
On peut également s’inspirer de la lettre-type d’Agir pour l’environnement sur le dioxyde de titane : « Madame, Monsieur, Je vous écris pour vous demander de cesser d’utiliser le dioxyde de titane dans la fabrication de vos produits et plus particulièrement dans le Dentifrice à la menthe bio. Le dioxyde de titane est un colorant dangereux qui n’a rien à faire dans les dentifrices […] »
L’idéal pour avoir plus d’impact ? Vous écrivez une belle lettre manuscrite avec les informations importantes surlignées. Avant de l’envoyer, vous la prenez en photo et l’envoyez via les réseaux sociaux : Facebook, Twitter, en prenant soin de citer la marque et de mettre les hashtags appropriés.
Vous pouvez également mettre en copie des associations de consommateurs ou des ONG qui pourront la retweeter. Votre lettre sera ainsi rendue publique et la marque sera tenue de vous répondre. En outre, cela donnera peut-être des idées à d’autres consommateurs qui feront de même.
C’est en dénonçant les pratiques douteuses des marques que l’on peut faire changer les choses, car elles tiennent beaucoup à leur image de marque. Pour satisfaire les consommateurs exigeants (et pour étouffer les scandales), Ferrero s’est par exemple engagé à n’utiliser que de l’huile de palme certifiée durable dans les produits Kinder et Nutella. Coca-Cola s’est engagé pour « un monde sans déchets » d’ici à 2030. À nous de leur rappeler gentiment ces engagements et à leur écrire si jamais ils oubliaient…
En parallèle du boycott, il peut s’agir d’une action qui a du poids. Alors à vos plumes acérées !