Les espèces exotiques envahissantes (appelées « EEE ») sont un sujet de préoccupation grandissant qui mobilise de plus en plus d’acteurs de terrain et du monde de la recherche. Dans le cas de l’écureuil, le retour de la martre est un bon exemple d’auto-régulation.
À l’origine de la querelle entre écureuil roux et écureuil gris
L’Écureuil gris (Sciurus carolinensis) a été introduit volontairement par des passionnés de voyages anglais durant la deuxième moitié du XIVe siècle. Cette introduction aura nécessité plusieurs tentatives, l’écureuil gris étant réfractaire au mode de vie anglais semble-t-il.
Une fois bien adapté par contre, il s’est tellement senti à l’aise qu’il a commencé à sérieusement concurrencer l’écureuil roux (Sciurus vulgaris) qui était là depuis bien plus longtemps et naturellement.
Dans les faits
Les populations d’écureuils roux ont dès lors régressé notamment à cause de la concurrence alimentaire sur les glands de chênes. Les écureuils gris mangent en effet les même glands, mais les mangent plus vert et donc avant l’écureuil roux qui se retrouve sans plus rien à manger.
Dans les années 90, les écureuils gris ont enfoncé le clou à leur corps défendant en transportant une maladie appelée la variole de l’écureuil dont ils sont porteurs sans en subir les effets.
Le résultat est attristant avec la disparition de 90 % de la population d’écureuils roux.
La martre à la rescousse de l’écureuil roux ?
Chassée jusqu’à perdre 90 % de sa présence sur le territoire, la martre des pins a bénéficié d’un programme de protection qui a débuté dans les années 70 et qui lui a permis de se renforcer. C’est de là que l’on s’est aperçu que là où la martre est présente, les écureuils gris régressent.
Plus lourds, peu agiles et se nourrissant exclusivement au sol, ils sont des proies que les martres préfèrent aux écureuils gris plus vifs, moins dodus et qui peuvent de par leur poids se réfugier sur de petites branches inaccessibles pour les martres.
Une étude sur le comportement des deux espèces d’écureuils face à la martre des pins a également été menée. Il semblerait que l’écureuil roux soit bien plus attentif à la présence de la martre là ou l’écureuil gris n’y voit aucun danger. Ce manque de réaction adaptée est dû au fait que l’écureuil gris n’a jamais côtoyé la martre. Encore une bonne nouvelle pour l’écureuil roux !
Un équilibre à trouver
La réintroduction et la protection de la martre doit se faire en accord avec toutes les parties prenantes concernées. Il faut dire qu’il y a un réel enjeu économique en plus de l’enjeu économique.
Les écureuils gris ont tendance à manger l’écorce des arbres et en particulier les hêtres et les chênes qu’ils fragilisent ainsi et qui leur fait perdre de la valeur. La perte de production due à la présence de l’écureuil gris est actuellement estimée de 5 à 7 millions d’euros par an !
C’est peut-être en cela que l’écureuil roux a une chance de se voir préservé, mais une chose est certaine, il va falloir que les anglais déploient des trésors de communication pour arriver à faire en sorte que la réintroduction de cet animal se fasse dans de bonnes conditions. Affaire à suivre !
Nous aurons certainement des choses à apprendre de ce qui se passe de l’autre côté de la Manche, en positif comme en négatif… Sachant que nous ne sommes pas les champions en matière de réintroduction d’espèces. Pour preuves : l’ours, le grand hamster d’Alsace, le lynx et bien d’autres.
Dans le paragraphe : La martre à la rescousse de l’écureuil roux ?
votre texte comprend une erreur :
Plus lourds, peu agiles et se nourrissant exclusivement au sol, ils sont des proies que les martres préfèrent aux écureuils gris plus vifs, moins dodus et qui peuvent de par leur poids se réfugier sur de petites branches inaccessibles pour les martres.
Que je traduis pour plus de logique et compréhension :
Plus lourds, peu agiles et se nourrissant exclusivement au sol (les gris), ils sont des proies que les martres préfèrent aux écureuils roux plus vifs, moins dodus et qui peuvent de par leur poids se réfugier sur de petites branches inaccessibles pour les martres.
A Phil Bap, je tuais il y a quelques années entre 20 et 40 ragondins et rats musqués par saison, j’en tue moins de 5 actuellement, à votre avis,pour quelles raisons? Interdiction des munitions au plomb dans les zones humides et munitions de substitution hors de prix et nettement moins efficaces? 2 mois de chasse en moins au gibier d’eau dont le mois de février très favorable pour la chasse du ragondin en raison du gel souvent marqué? la tentation de laisser les « écolos » gérer ses bestioles invasives à leurs seuls frais? Les conditions délirantes pour assurer le piégeage de ses bestioles et le manque de considération auprès des piégeurs de France et de Navarre? Toute espèce invasive et exotique doit être systématiquement incluse dans la liste des espèces nuisibles et sa destruction doit être facilitée et encouragée? Actuellement nous n’avons toujours pas le droit de tirer le ragondin ou le rat musqué la nuit depuis nos postes de chasses fixes!
A propos d’espèces invasives, que pensez-vous de la responsabilité majeure des « écologistes » dans la prolifération des ragondins, des rats musqués, des ouettes d’Egypte, des bernaches du Canada, des ibis sacrés ou encore des cygnes tuberculés… sans parler des grands cormorans et autres goélands argentés qui eux au moins sont indigènes à l’Europe. Nos politiques ont malheureusement suivi leur dogme numéro 1: la nature se régule d’elle même sans intervention humaine, ce qui a toujours débouché sur des catastrophes
et vous proposez quoi pour lutter contre les especes invasives (je presume) que vous denoncez ? piegeage ? chasse ? empoisonnement ?
je ne vois pas l’interet de votre commentaire pour l’instant