EDF : 4 autres réacteurs nucléaires présentent des signes de corrosion

A l’issue de contrôles, EDF a annoncé ce 14 avril 2022 que quatre autres réacteurs nucléaires présentaient des signes de corrosion.

Rédigé par Audrey Lallement, le 24 Apr 2022, à 17 h 58 min
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Jeudi 14 avril 2022, EDF a annoncé qu’un phénomène de « corrosion sous contrainte » a été détecté sur des portions de tuyauterie de quatre réacteurs nucléaires. Un problème déjà rencontré sur d’autres réacteurs.

Des signes de corrosion

« Jamais deux sans trois » ou, plutôt, quatre sans cinq… Alors qu’en 2021, EDF repérait des problèmes de corrosion sur cinq réacteurs des centrales de Civaux (Vienne), Chooz (Ardennes) et Penly (Seine-Maritime), le groupe a annoncé, ce 14 avril 2022 que des « indications ont été détectées » lors de contrôles d’inspection de quatre réacteurs actuellement hors service pour maintenance. Il s’agit de ceux des centrales de Chinon (Indre-et-Loire), Cattenom (Moselle), Flamanville (Manche) et Golfech (Tarn-et-Garonne).

Lors des contrôles par ultrasons de certaines parties de la tuyauterie des réacteurs, des « phénomènes de corrosion sous contrainte » ont été relevés. Par conséquent, EDF va réaliser des contrôles approfondis et des expertises complémentaires. Celles-ci doivent permettre de savoir si les signes qui ont été repérés sont réellement de la corrosion.

Un défaut de série ?

Jusqu’à présent, ce problème de corrosion semblait concerner uniquement les réacteurs de 1.300 et 1.450 MW mais, cette fois-ci, il s’agit de réacteurs de 900 MW. En France, EDF exploiterait 32 réacteurs nucléaires de ce type, il s’agit d’ailleurs du modèle le plus ancien qui constitue la majorité du parc nucléaire français.

Pourquoi autant de réacteurs rencontrent-ils ce problème de corrosion ? S’agit-il d’un défaut de série ? C’est à craindre et, si tel est le cas, il faudrait mettre à l’arrêt d’autres réacteurs « alors même que les opérations de prolongement de la durée de vie du parc amputent déjà celui-ci d’une grande partie de sa puissance » détaille L’Usine Nouvelle.

réacteurs nucléaires edf

Les problèmes de corrosion concernent désormais des réacteurs de 900 MW – © Shutterstock.

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Baisse de la production nucléaire

La mise à l’arrêt des réacteurs n’étant pas planifiée, EDF a dû réduire son objectif de production nucléaire annuel à 295-315 TWh. C’est le niveau le plus bas depuis trente ans. Selon le groupe, « l’élaboration du programme de contrôles sur l’ensemble du parc nucléaire se poursuit, en intégrant, au fur et à mesure, les enseignements tirés des expertises réalisées. Les contrôles seront réalisés sur les arrêts déjà programmés pour maintenance et rechargement de combustible en 2022, 2023 et 2024 ».

Pour rappel, ces quatre réacteurs -Chinon 3, Cattenom 3, Flamanville 2 et Golfech 1- font partie des unités qui sont considérées comme prioritaires par EDF pour ces contrôles. Les trois autres sont Flamanville 1 (1,3 GW), Bugey 3 (880 MW) et Bugey 4 (880 MW).

Illustration bannière : © Shutterstock
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