La mauvaise qualité de la cuve du réacteur nucléaire de Flamanville avait été soulignée dès 2005 par l’Autorité de sûreté nucléaire, aux industriels EDF et Areva. Ces derniers sont accusés par RadioFrance de ne pas avoir pris assez au sérieux cette menace.
Les premiers doutes concernant la qualité de la cuve de Flamanville émis en 2005
Les défauts de la cuve de l’EPR de Flamanville, dans la Manche, étaient visiblement connus d’Areva et d’EDF depuis plus de dix ans. Le groupe RadioFrance, qui a révélé ces informations, accuse en effet les deux gestionnaires d’avoir eu connaissances de graves problèmes de qualité dans l’usine du Creusot, qui a fabriqué la cuve, mais de n’en n’avoir pas tenu compte.
C’est en 2005 que se sont déroulés les faits. Cette année-là, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) émet des doutes quant à la qualité de l’acier utilisé pour fabriquer la cuve de l’EPR de Flamanville, tandis que les premiers soupçons à l’égard du sérieux de la forge du Creusot sont également soulignés. Des doutes confirmés l’année suivante à la suite d’une visite de l’ancien directeur de l’ASN sur le site de construction, qui révèle pas moins de 16 défauts et irrégularités. À cette époque, révèle RadioFrance, les premiers courriers sont envoyés.
L’Autorité de sûreté nucléaire condamnée pour son manque d’influence
EDF, qui s’engage à effectuer des tests de résistance de la cuve, choisit pour autant de ne pas retarder son installation. Autrement dit, malgré les soupçons, l’organisme maintient sa mise en service en 2014. Face à cette décision, l’ASN reste de marbre.
Ce silence officiel de l’organisme est aujourd’hui vivement critiqué. Pour les observateurs de ce feuilleton, cette autorité, censée garantir la sécurité de la filière nucléaire française, a largement failli a sa mission en n’interdisant pas tout simplement l’installation de cette cuve, qui représente aujourd’hui un grand danger, puisqu’elle est la deuxième barrière qui empêchera la radioactivité de filtrer si la gaine du combustible ne suffit plus. Si EDF n’a pas démenti ces informations, confirmant notamment avoir, à l’époque, effectué plus de contrôles que la législation ne le demande, Areva n’a pas encore commenté ces dernières révélations.
Le problème c’est que la France et les Français sont tellement fiers de leur diesel et de leu nucléaire qu’ils en oublient les dangers pensant que cela n’arrive qu’ailleurs. Révéler l’état du nucléaire français causerait la panique car la majorité des français ne croeint pas au renouvelable et attribuent aux éoliennes des dangers plus grands que ceux du nucléaire.
On agite aussi le risque faux du chômage et des syndicats mojoritaires s’y engouffrent sans réfléchir aux dangers pour les générations futures.