Pourquoi en parler au futur ? Les catastrophes liées à l’excès d’émission de gaz à effet de serre sont déjà une réalité.
Une vaste menace pour l’humanité
Impossible de ne pas avoir entendu parler du récent incendie géant en Californie, le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis. Sa raison : la sécheresse. Et la preuve par l’exemple, s’il en fallait une, que la Terre est d’ores et déjà exposée à des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique.
Et ce n’est qu’un début, souligne un groupe de scientifiques qui a publié le 19 novembre dernier une étude intitulée « La vaste menace pour l’humanité résultant des aléas climatiques cumulatifs et intensifiés par les émissions de gaz à effet de serre », parue dans la revue Nature Climate Change. Ces chercheurs ont dénombré pas moins de 467 catastrophes potentielles, réparties en six catégories : santé humaine, eau, alimentation, économie, infrastructures et sécurité. Selon eux « les résultats [obtenus] mettent en évidence le fait que les émissions de gaz à effet de serre représentent une grande menace pour l’humanité en intensifiant les multiples risques auxquels l’humanité est vulnérable. »
Une carte interactive des effets du changement climatique
Un « film d’horreur qui serait réel » : c’est ainsi que cette équipe de chercheurs de divers pays du monde décrit les effets cumulés du changement climatique. Que ce soit dans les pays riches ou les pays pauvres, les conséquences du changement climatique seraient dramatiques. En sus des incendies, famines, inondations, crues, pénuries d’eau, ils listent également une qualité de l’air amoindrie, des soucis de santé mentale, une éducation troublée, une hausse des violences et des migrations forcées.
Pour visualiser tous ces risques, les scientifiques sont allés jusqu’à mettre en ligne une carte interactive des effets cumulés du changement climatique.
Scénario des catastrophes naturelles si on ne change rien
Une façon explicite d’en présenter les conséquences, endroit par endroit, selon que les émissions de gaz à effet de serre soient très réduites, légèrement réduites ou inchangées. Car, selon cette nouvelle étude, si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduites au plus vite, d’ici à 2100, c’est la moitié de la population mondiale qui devrait connaître simultanément au moins trois dangers dûs au changement climatique.
Pour en savoir et consulter la carte, rendez-vous ici