La réforme des heures creuses, en cours de proposition par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), pourrait bientôt bouleverser les habitudes de consommation électrique des ménages français. Actuellement, près de 10 millions de foyers bénéficient du tarif réglementé de l’électricité (TRV), caractérisé par des tarifs réduits durant les périodes de basse consommation.
Électricité : vers un nouvel aménagement des heures creuses
La proposition de la CRE consiste à déplacer les heures creuses, traditionnellement situées la nuit entre 20 h et 8 h, vers la journée, spécifiquement entre 11 h et 17 h, durant le printemps et l’été. Cette décision est motivée par plusieurs facteurs :
- Adaptation à la production solaire : Avec l’augmentation de la production d’énergie solaire, il devient crucial de consommer l’énergie lorsqu’elle est produite en abondance pour éviter les pertes. Actuellement, l’électricité produite par les panneaux solaires en journée est souvent sous-utilisée ou stockée, ce qui entraîne des coûts supplémentaires.
- Optimisation du réseau électrique : Déplacer les heures creuses en journée pourrait aider à désengorger le réseau électrique, réduire les besoins en stockage coûteux et optimiser l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables.
- Réduction des coûts pour les consommateurs : En alignant les périodes de consommation réduite sur les heures de production maximale d’énergie renouvelable, les consommateurs pourraient bénéficier de tarifs plus avantageux, semblables aux économies de 15 % réalisées avec le système actuel de nuit.
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Les consommateurs ne sont guère contents
Le passage des heures creuses à la journée n’est pas sans susciter des réactions mitigées. De nombreux consommateurs craignent que cette modification perturbe leurs habitudes, notamment pour les appareils électroménagers programmés pour fonctionner la nuit. Sur les réseaux sociaux et les forums, les consommateurs expriment leur mécontentement face à cette proposition, arguant que cela pourrait ne pas convenir à tous les foyers, notamment ceux où les occupants sont absents durant les heures de jour.
Par ailleurs, la mise en oeuvre de cette réforme nécessitera des ajustements techniques de la part d’Enedis, le gestionnaire du réseau électrique. Ces changements ne devraient pas entrer en vigueur avant 2025, laissant ainsi le temps aux acteurs concernés d’adapter leurs infrastructures et leurs offres tarifaires.
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A lire absolument
une petite adaptation pour la mise-en-marche appareils…. c’est déja « trop demandé »
incroyable….!!!!