Linky : vers des limitations de consommation pour certains foyers ?

L’hiver 2023-2024 approche et avec lui, les préoccupations liées à la consommation d’électricité. Le gouvernement français, en collaboration avec Enedis, envisage de tester une limitation temporaire de la puissance électrique pour certains foyers. Mais qu’est-ce que cela veut bien pouvoir dire ?

Une expérimentation pour prévenir les coupures d’électricité

L’objectif principal de cette limitation de consommation est d’évaluer la capacité technique du réseau à gérer des situations de tension extrême sans recourir à des coupures d’électricité généralisées. Cette expérimentation, prévue pour l’hiver 2023-2024, concernera environ 200 000 foyers équipés de compteurs Linky.

Une démarche purement expérimentale, explique le gouvernement, et qui n’est pas liée à la situation actuelle du système électrique. La France a connu une amélioration de ses conditions énergétiques par rapport à l’année 2022, devenant même exportatrice d’électricité depuis le début de 2023. Mais le risque ne peut toutefois être totalement écarté.

Comment cela fonctionnera-t-il ?

Le test consistera à réduire la puissance des compteurs Linky à 3kVA, contre 6 kVA habituellement pour la majorité des foyers. Cette réduction permettra de maintenir une alimentation minimale pour les besoins essentiels, tels que le chauffage ou l’éclairage, tout en évitant l’utilisation simultanée d’appareils gourmands en énergie.

Les foyers concernés seront informés à l’avance de cette limitation, qui ne durera que quelques heures. Enedis, le gestionnaire du réseau, jouera un rôle clé dans la mise en oeuvre de cette expérimentation, garantissant la sécurité et l’efficacité du processus.

Une expérimentation pour prévenir les coupures d'électricité

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Des limitations de consommation d’électricité qu’il faudra surveiller

Si la puissance fournie est insuffisante pour les besoins d’un foyer, le compteur risque de disjoncter, entraînant une coupure d’électricité. Le gouvernement assure toutefois que les personnes à haut risque vital ne seront pas concernées par cette limitation.

Cette mesure n’est qu’une parmi d’autres leviers envisagés pour garantir la stabilité du réseau électrique. Elle ne serait activée qu’en dernier recours, dans des situations extrêmement tendues, que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, assure n’avoir jamais observées. Mais comme il vaut mieux prévenir que guérir, ce projet s’inscrit dans une démarche plus large visant à renforcer la résilience du système électrique français face aux défis futurs. En testant différents outils et méthodes, le gouvernement espère ainsi trouver des solutions durables pour éviter les blackouts.