Élevage intensif de lapins en Bretagne : L214 diffuse des images choc et porte plainte

L’association L214 poursuit sa lutte contre la maltraitance animale. Cette fois-ci, elle a fait éclater au grand jour l’horreur d’un élevage de lapins du n°1 de la filière situé en Bretagne.

Rédigé par Audrey Lallement, le 26 Aug 2022, à 13 h 15 min
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Attention images choc. Dans une vidéo diffusée le 25 août 2022, L214 révèle les mauvais traitements de lapins d’un élevage breton qui appartient au président des producteurs français. L’association a aussi porté plainte auprès du procureur de Rennes.

Maltraitance des lapins dans un élevage breton

Inlassablement, l’association L214 dénonce les conditions d’élevage en France. Cette fois-ci, elle diffuse les images qui ont été réalisées dans un élevage de lapins situé à Domalain en Ille-et-Vilaine, en mai 2022. Celui-ci appartient à Frédéric Blot, président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de lapins (Fenalap) qui est aussi président du groupement Elvilap qui commercialise 2,6 millions de lapins par an, soit 10 % de la production française. 

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le président des producteurs français ne montre pas l’exemple, bien au contraire. Dans une vidéo choc diffusée le 25 août 2022, L214 révèle le terrible sort de ces lapins. « Beaucoup sont gravement blessés aux pattes, aux oreilles, aux yeux. Les blessures ne sont pas soignées et s’infectent. Des lapereaux tout juste nés, mutilés par leurs mères fortement stressées, agonisent sur le sol grillagé des cages. Des lapins morts se décomposent au milieu des vivants. L’hygiène générale est déplorable ». « Ils n’ont jamais accès à l’extérieur et sont élevés dans des bâtiments fermés, sans fenêtre. L’espace de vie par lapin, qu’il soit en cage ou en parc, équivaut à l’espace d’une feuille A4 », dénonce l’association.

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L214 a porté plainte et demande la fermeture de l’élevage

En plus des images qui parlent d’elles-mêmes, L214 donne des chiffres concrets pour appuyer son message. L’association s’est en effet procuré un document de l’élevage qui indique que sur 7.688 lapereaux qui naissent vivants, 1.050 sont éliminés, soit un taux de 14 % de lapereaux tués à la naissance. Ceux qui survivent finiront dans une barquette Le Gaulois sur laquelle, comble de l’ironie, est affichée la photo de leur éleveur.

© L214

Pour en savoir plus et signer la pétition  rendez-vous ici

Face à une telle horreur, L214 réclame la fermeture d’urgence de cet élevage (SCEA du Moulin). L’association demande également à la préfecture d’Ille-et-Vilaine qui a ordonné une enquête, de s’opposer au projet d’agrandissement de l’établissement. Elle a aussi porté plainte auprès du procureur de Rennes pour « le délit de mauvais traitements (défaut de soins des lapins malades ou blessés, installations inadaptées causant des souffrances, manipulations violentes) et pour le délit d’abandon (animaux laissés agonisants) contre la SCEA du Moulin, contre Frédéric Blot, son dirigeant et contre la vétérinaire sanitaire de l’élevage », nous apprend un communiqué. L214 a également lancé une pétition pour demander un moratoire sur les nouvelles installations d’élevages intensifs et la fin, sous 10 ans, des élevages privant les animaux d’accès au plein air.

Illustration – © L214
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