Selon les informations de Ouest-France, le propriétaire de l’élevage évoque « une accusation sans fondement » et a à son tour porté plainte contre L214 pour intrusion.
Des conditions d’élevage atroces pour des dizaines de milliers de lapins
C’est la dernière d’une série de cinq enquêtes que l’association L214 vient de publier durant cinq jours d’affilée, à l’occasion du Salon de l’agriculture, « pour montrer la réalité concrète de ce que vivent les animaux » : cette fois-ci, c’est un élevage intensif de lapins situé dans les Côtes-d’Armor, en Bretagne, qui est visé. « 3.000 lapines y sont enfermées dans des cages exiguës et donnent naissance chaque année à environ 200.000 lapereaux », détaille L214.
Mais ce sont surtout les conditions d’élevage qui sont pointées du doigt. « L’enquête montre des lapins vivants dans le bac d’équarrissage de l’élevage, l’agonie de nouveau-nés coincés entre les grilles de leur cage, des lapins entassés dans des caddies. […] L’enfermement, la densité et la promiscuité augmentent les risques de propagation rapide de maladies », peut-on lire dans cette enquête. L’association dénonce aussi un usage massif et préventif d’antibiotiques (en moins de quatre mois, 112 kg d’antibiotiques ont été livrés à l’élevage), ce qui favoriserait l’antibiorésistance.
L214 espère ne pas avoir à retirer de son site les vidéos prises dans l’élevage mis en cause
Si tous les 75 jours, 25.000 lapins sont envoyés à l’abattoir, selon les estimations de L214, en moyenne dans cet élevage, 22 % des lapins engraissés et 29 % des lapines utilisées pour la reproduction meurent en élevage. Au vu de tous ces constats, L214 a porté plainte pour maltraitance. Selon les informations de Ouest-France, le propriétaire de l’élevage a répliqué immédiatement avec une plainte pour intrusion. En plus, selon les informations du quotidien, il dénonce « une accusation sans fondement ».
Une fois n’est pas coutume, cette fois-ci l’association L214 a pris le soin de ne jamais mentionner la raison sociale de l’élevage mis en cause. Déjà condamnée en janvier 2022 à retirer de la publication toutes les photos et vidéos prises dans un élevage sous le prétexte que ses militants y avaient pénétré illégalement, L214 craint visiblement d’écoper une nouvelle fois de cette même sanction.
Illustration bannière : L214 dénonce de la maltraitance dans un élevage intensif de lapins – © francesco de marco
A lire absolument
Et toujours pas d’images du massacre de L214 sur le massacre de 3.5 millions de volailles dans le sud ouest!
Ce n’est guère étonnant puisque L214, la LPO, l’ASPAS ou FNE sont responsables à 100% de ces massacres