Bien que d’origine française, le poulet que nous mangeons est généralement issu d’un élevage intensif. Dans une vidéo choc, l’association L214 dénonce les conditions de vie des volailles ainsi que les conditions de travail des salariés. Une violence à tous les niveaux.
30 % des poulets sont blessés
L’élevage intensif existe toujours en France. Pour preuve, la vidéo choc de l’association L214 rendue publique le jeudi 19 novembre qui, à travers les paroles d’un ramasseur de poulet resté anonyme, nous dévoile les conditions effroyables dans lesquelles sont élevées les volailles d’un des leaders du marché français, Duc. Entassés dans un immense hangar, à ving-et-une bêtes par mètre carré, les poulets vivent dans leurs excréments et ne voient jamais la lumière du jour.
La personne qui témoigne est un employé qui nous raconte que les conditions d’élevage de ces poulets ne sont pas la seule violence qu’on leur inflige. Avant de partir à l’abattoir, ils sont ramassés à la main par quatre ou cinq, à l’envers, la tête en bas. Lorsqu’ils se débattent les animaux peuvent être assommés et sont ensuite entassés dans une caisse en plastique. Selon l’association, 30 % sont blessés aux ailes ou aux pattes tandis que d’autres sont déjà morts et gisent au sol.
🚨 NOUVELLE ENQUÊTE 🚨
💬 “On ramasse 4 ou 5 poulets par main. Quand on les soulève, on entend les pattes se briser, on les entend crier” 😫
Un lanceur d’alerte témoigne sur les conditions de travail et l’état des poulets chez @Groupe_Duc.Agissons ! 👉 https://t.co/Kxr3VlQf8l pic.twitter.com/CXBDvnletI
— L214 éthique & animaux (@L214) November 19, 2020
Des salariés sous-payés
Outre les conditions d’élevage des poulets, la vidéo dénonce aussi les conditions de travail des ramasseurs de poulets. Un métier fatigant, exercé dans le bruit, la chaleur et les mauvaises odeurs à un rythme effréné. Les salariés doivent en effet ramasser plus de 20.000 poulets en moins de quatre heures. Pour réaliser cette tâche difficile, ils sont mal payés, perçoivent une rémunération de 25 euros net pour une nuit de cinq heures et certains ne reçoivent pas de contrat de travail.
Les producteurs français doivent s’engager contre le pire de l’élevage intensif des poulets – signer la pétition de L214 – ici.
Ces images choquantes nous apprennent que cette pratique n’est pas un cas isolé en France puisque 83 % des poulets sont élevés dans ces conditions. D’autres producteurs maltraitent ainsi leurs volailles notamment LDC (Le Gaulois, Maître Coq) et Le Gouessant Terrena (Père Dodu). C’est pour sensibiliser les consommateurs que L214 a réalisé cette vidéo. L’association a également lancé une pétition en ligne afin de faire cesser ces pratiques.
Illustration bannière : les conditions épouvantables d’élevage des poulets dans une exploitation de la marque Duc © Sébastien Arsac
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