Dans un post sur son blog mardi 20 juillet, Elon Musk, l’entrepreneur américain à succès, fondateur de Tesla, de Space X, SolarCity et ancien PdG de PayPal, se vante que « le master plan que j’ai écrit il y a 10 ans est maintenant dans les dernières étapes de sa mise en oeuvre ». Et il a raison. Ce plan, « pas si compliqué », selon ses propres termes, se résumait en quatre étapes :
1. Créer en petit nombre une voiture électrique, exceptionnelle dans sa conception, onéreuse et s’adressant à des consommateurs prêts à acheter de l’innovation.
2. Avec les ventes de celle-ci, développer ensuite une voiture de milieu de gamme, moins chère, mais également étonnante dans sa conception.
3. Puis parvenir à mettre sur le marché une voiture électrique à bas coût, en grand nombre, bénéficiant du prestige et des avancées techniques des deux premières générations.
4. Et enfin, fournir de l’énergie solaire à bas prix.
Elon Musk, success story ou effet de mode ?
Derrière ce plan, Elon Musk affiche la vision qui l’anime et, selon son biographe, explique l’extraordinaire énergie qu’il met dans ses projets : le but de tout ceci n’était pas « de faire des voitures pour des gens riches », mais « c’était, et c’est toujours, d’accélérer l’avènement des énergies renouvelables, pour que nous puissions nous projeter loin dans un avenir où la vie est toujours belle. C’est ça ce que veut dire ‘durable’. Ce n’est un truc hippy idiot, c’est important pour tout le monde. » Parce que « nous devons à un certain moment arriver à une économie énergétique durable ou nous épuiserons tous les carburants fossiles à brûler et la civilisation s’effondrera ».
Elon Musk explique que cette stratégie était fondée sur sa crainte de ne pas réussir : « je ne voulais pas risquer l’argent de qui que ce soit au début à part le mien ». Dix ans plus tard, il constate que « en 2016, le nombre de sociétés automobiles américaines qui n’ont pas fait faillite atteint le chiffre spectaculaire de deux : Ford et Tesla ». Sur un ton ironique, il estime que « démarrer une firme automobile est débile et une firme automobile électrique c’est la débilité au carré ».
Tesla 2.0 : la suite du programme
Elon Musk nous fait trois nouvelles promesses pour la prochaine décennie. Tout d’abord de joindre la production et le stockage d’énergie en « créant un produit qui intègre de manière élégante et esthétique un toit solaire avec la batterie ». Pour cela, Elon Musk annonce la fusion de Tesla et SolarCity. Tesla est désormais « en capacité de développer à grande échelle Powerwall », la batterie pour la maison, et SolarCity…
Ensuite, il souhaite dépasser le créneau « relativement petit » des coupés et SUV de luxe. Avec le « Model 3 », un SUV compact et un nouveau type de pickup truck, ainsi que des projets de poids lourds et de véhicules de transport public dans les cartons, le but de Tesla est de répondre aux besoins principaux du marché. Par contre, Musk ne prévoit pas de modèle moins onéreux que le Model 3, en raison des bénéfices de la troisième promesse.
Celle-ci est celle qui promet le plus de changement sur les routes, dans les métiers et dans la consommation d’énergie : il s’agit de généraliser l’autonomie des véhicules. « Avec l’arrivée de l’autonomie, explique Elon Musk, il serait judicieux de réduire la taille des bus et de faire passer le rôle de conducteur de bus à celui de gestionnaire de flotte. Les embouteillages seraient réduits par l’augmentation de la densité des passagers, en éliminant l’allée du centre et en mettant des sièges là où il y a des accès aujourd’hui, et en coordonnant les accélérations et le freinage des véhicules entre eux ».
Elon Musk promet que vous ferez du AirBnB avec votre voiture
L’autonomie complète des véhicules permettra à terme de faire ce que l’on veut dedans, plutôt que conduire. Mais aussi, évoque Musk, de la joindre à la « flotte Tesla partagée, juste en cliquant sur un bouton sur l’appli Tesla et faire qu’elle génère de l’argent pour vous pendant que vous êtes au travail ou en vacances, diminuant de beaucoup et parfois dépassant les coûts de votre prêt mensuel ou de votre contrat de leasing »
Toutefois, Elon Musk le reconnaît : « même quand les logiciels seront hautement sophistiqués et bien meilleurs que le conducteur moyen, il y aura un décalage dans le temps significatif, très variable selon les pays, avant que les autorités permettent la véritable conduite autonome ». Aujourd’hui, les Tesla permettent un mode de fonctionnement en autopilote partiel.
Résumé du Master Plan d’Elon Musk, 2e partie :
- Créer des toits solaires spectaculaires intégrés de manière transparente avec le stockage par batteries.
- Développer la gamme de véhicules électriques pour répondre à tous les segments de marché.
- Développer une capacité de conduite autonome qui soit 10 fois plus sûre que la conduite manuelle par l’auto-apprentissage de masse de la flotte de véhicules.
- Permettre que votre voiture fasse de l’argent pour vous quand vous ne l’utilisez pas.
La note d’Elon Musk peut être trouvée sur son blog.
Bon et bien continuons ainsi ,charbon, pétrole, véhicules polluants etc..
Nous avons environ 300 ans de stock de lithium, et bientôt le graphème source inépuisable.
Alors profitons en et orientons nos recherches sur ces techniques du futur.
Arrêtons de nous accrocher au pétrole dont le stock et limite à 30 ans.
L’extraction du lithium est très peu polluant contrairement à l’hydrogène .
Alors soutenons Elon Musk et tous les autres !
Merci
L’innovation avec un véritable but écologique est très bien mais j’espère qu’il prend bien tout en compte, l’impact environnemental des batteries, par exemple.
Respecter l’environnement et sauver notre planète ne se résume pas à faire baisser les émissions de CO2.
Les projets d’Elon Musk sont toujours très réjouissants, mais j’espère qu’il ne bâclé pas trop ses produits. On oublie trop souvent que ses voitures électriques sont les seules à s’être auto-inflammées. Elles sont jugées dangereuses autant qu’elles sont jugées onéreuses. Passer à l’étape de la fabrication de masse ne sera donc pas une formalité, les consommateurs auront besoins d’être rassurés sur la viabilité du produit.