Selon le député LREM Guillaume Gouffier-Cha qui a remis un rapport parlementaire au gouvernement le 8 février 2022, la filière du vélo en France pourrait créer cent-mille emplois en France d’ici à 2050. À condition de s’en donner les moyens.
Relancer la filière du vélo en France
Écolo, économique, silencieux, facile à garer… Le vélo a tout pour plaire. D’ailleurs, de plus en plus de Français se mettent ou remettent en selle pour se déplacer. Face à un tel succès, se pose la question de la place de la France dans ce secteur en devenir. Elle a été soulevée le mardi 8 février par le député Guillaume Gouffier-Cha (LREM) qui a remis au ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et à la ministre déléguée chargée de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, un rapport très détaillé au gouvernement.
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Ce rapport parlementaire est consacré à la filière du vélo et à ses perspectives économiques. « En France aujourd’hui, nous savons construire un sous-marin nucléaire ou un Rafale, mais nous ne savons plus faire un dérailleur de vélo ou un cadre », déplore le député. « L’économie du vélo est un exemple parmi d’autres des erreurs de notre politique de désindustrialisation ces cinquante dernières années et des perspectives nouvelles qui s’ouvrent à nous aujourd’hui. Sachons les saisir ». Et pour cause, aujourd’hui, la plupart de nos vélos et des accessoires sont fabriqués en Asie.
Cent-mille emplois d’ici 2050
Actuellement, seulement trois vélos sur vingt sont fabriqués en France. C’est trop peu pour Guillaume Gouffier-Cha qui appelle à « regarder avec intérêt les perspectives économiques que le développement de la pratique du vélo pour les trajets du quotidien offre à nos acteurs industriels et économiques ». Alors que la filière du vélo comptait treize-mille emplois en 2020, l’élu estime que celle-ci pourrait « créer cent-mille emplois en France d’ici à 2050 ».
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Bien qu’il ne s’agisse pas de « recréer ce qui existait autrefois, » Guillaume Gouffier-Cha propose dix mesures pour l’ensemble de la filière qui comprend l’industrie, la réparation, les services et le cyclotourisme. Il suggère notamment aux industriels de « cibler les marchés technologiques du milieu ou haut de gamme » en se positionnant sur les vélos électriques ou les vélos cargo. Autres idées, « moderniser les outils industriels » et multiplier par trois l’engagement public pour le vélo dont le coût s’élève actuellement à dix euros par an et habitant.
Illustration bannière : Emplois et vélo : toute la filière peut être améliorée – © pikselstock
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