Et si opter pour le téléchargement des jeux vidéo dématérialisés – plutôt que pour l’achat d’une version en boîte – était finalement plus polluant ? C’est le résultat étonnant d’une étude menée récemment par The Journal of Industrial Ecology. Une donnée qui remet en cause le processus de dématérialisation, censé oeuvrer pour l’environnement et pour la réduction de l’impact écologique. Explications.
Jeux vidéo : contenus dématérialisés : pas si écologiques que ça ?
Depuis des années, la dématérialisation est au centre des discours, vantée pour ses mérites écologiques. Plus de manuel à imprimer, plus de boîtier physique en plastique et encore moins de disque à produire.
Or, le téléchargement des jeux vidéo ne serait pas si écologique que cela.
Selon une étude réalisée par The Journal of Industrial Ecology, télécharger un jeu de 8,8 Go (ou plus) polluerait davantage que d’acheter son homologue en boutique.
Supports physiques vs supports dématérialisés : le gagnant n’est pas celui que l’on croit !
L’étude du Journal of Industrial Ecology se centre sur l’empreinte carbone de la distribution des jeux. Plus spécifiquement, sur un titre de PlayStation 3 pesant 8,8 GB (pas le plus volumineux). L’analyse compile des données récoltées auprès des usines britanniques de production et du cycle de distribution.
Comment a-t-on procédé ? En mesurant les émissions de carbone lors du cycle d’achat des versions physiques d’une part, et d’autre part, des versions digitales. Puis les résultats ont été comparés.
A noter que du côté du support physique, ont été pris en compte : les processus de fabrication des disques, de l’emballage et du transport vers les détaillants.
Pour la version numérique : la consommation du matériel de l’utilisateur permettant d’accéder aux serveurs, le temps de téléchargement et la consommation du serveur hébergeant les contenus.
Résultat : les émissions de carbone correspondant à la vente d’un disque physique sont plus faibles que celle d’un contenu dématérialisé. On estime à 20,82 kg l’émission de carbone pour un jeu sur Blu-Ray sur PS3 de 8,8 Gb contre 27,53 kg de carbone pour le téléchargement de son équivalent numérique.
Emissions carbones : un fichier de plus de 1,3 Go plus polluant qu’un support matériel
D’une manière générale, télécharger un fichier (quelle que soit sa nature) d’une taille de plus de 1,3 Go engendrerait plus d’émissions carbones que son homologue physique.
Le fichier, logé sur des serveurs, serait plus coûteux en électricité consommée, en temps passé à récupérer le fichier. Sans oublier le fait de laisser tourner sa machine et l’énergie dépensée dans l’ensemble des serveurs qui hébergent le produit dématérialisé.
En faveur du support physique, il y a le fait qu’il puisse être revendu (pour un coût écologique quasi nul ; tout dépendant s’il y a déplacement de l’individu exclusivement pour cette tâche ou non).
Mais là où je ne vois toujours pas, car tous les sites sont vagues quant à la dépense côté internaute, c’est si son activité déclenche réellement une consommation supplémentaire, ou si cela n’est calculé qu’en prenant en compte des moyennes. En comparaison, considère-t-on que, lorsque je monte dans un bus (qui fonctionnera que je monte dedans ou pas), il y a augmentation de la consommation en carburant, ou au contraire si le fait de participer à un processus qui aura lieu sans moi considère ma participation comme nulle (ou presque ; le poids supplémentaire de ma personne dans le bus faisant qu’il consomme plus, mais de manière très marginale).
Tous ces articles devraient être un peu plus précis et préciser quel mécanisme se déclenche lorsqu’on télécharge quelque chose, et à tout le moins mettre les études citées en lien afin que le lecteur puisse se faire un avis sur son contenu réel. Parce qu’en cherchant sur leur site, on tombe sur 63 occurrences sur le sujet de la pollution internet, mais rien (en tout cas révélé par les titres des études) concernant le sujet précis. Tout au plus un comparatif achat dvd en ligne vs en magasin.
Une clic pour réaliser une recherche internet correspond au courant consommé par une ampoule pendant une heure. Cette consommation est dû principalement au serveur.
De plus aujourd’hui les process de fabrication sont suffisament efficients pour limiter les coûts en énergie et en matériaux d’un produit. Enfin le plastique est recyclable donc son empreinte carbone peut être réduite en conséquence.
Mais si vous voulez vraiment aller jusqu’au bout en calculant le cycle de vie complet du produit de l’extraction jusqu’a sa disparition totale, alors faite le aussi pour les installations des serveurs électriques. Vous seriez surpris.
Vous verrez qu’entre les résidus de production d’énergie (déchets radiactifs, REFIOM, résidus de combustion, enfouissement des panneaux en silice,…) et la consommation en matériaux pour la fabrication et l’entretien des serveurs (terres rares, effluents chargés en produit toxique,…) un petit manuel papier et une boite en plastique ce n’est rien. Et en plus, si vous voulez le donner à votre voisin lorsque vous n’en avez plus besoin, vous divisez son empreinte carbone par 2; c’est tout bénef.
Amicalement
Vince
Qu’en est-il pour la musique : cd vs itunes et compagnie ?
Il faut en effet penser matières premières et recyclages …et la l impact écologique est clairement pa en faveur de la version physique …
De plus, le bilan carbone s’alourdit pour la version physique car le jeu est souvent revendu, ce qui induit du transport supplémentaire pour l’amener à son nouveau propriétaire (un jeu télécharger ne peut pas être revendu).
On a beau essayer de réduire la pollution, il semble qu’on veuille nous convaincre que « de toute façon, on fait que de la merde ».
La dématérialisation est un concept relativement nouveau et les technologies vont évoluer et réduire cet écart si il existe. Au lieu de payer des études pou démonter un nouveau concept, on devrait plutôt faire des études pour l’améliorer, car il est évidement meilleur que l’ancien…
Comment un support dématérialisé, dont la chaîne de fabrication et la distribution fonctionne à l’électricité, normalement produite proprement par des centrales nucléaires, peut il être plus coûteux écologiquement que toute la chaîne de fabrication et de distribution du support physique ?
Bien sur cela ne tient plus la route quand certains centres de serveurs tournent à grâce à des centrales à charbon aux USA…
Bonjour
et le cout carbone de la matière première , de son transport, et du transport du détaillant vers le consommateur
de toute manière toute étude est construite vers le résultat que l’on veux lui faire dire
il suffit « d’oublier » dans l’étude tout ce qui pourrais aller dans le mauvais sens
Patrick
et ces idiots ont oublié le cout environnemental du recyclage des boites et des disques??
Pas sérieux cette étude…
de plus, ils oublient que pendant le téléchargement, le PC serait de toute façon utilisé (web, autre…).