La Chine possède un million de kilomètres carrés de terres en friche, où les cultures ne poussent pas à cause des niveaux élevés de sel et d’alcaline. Mais voici que, pour la première fois, cet obstacle a pu être franchi : une espèce de riz adaptée à cet environnement vient d’être élaborée.
Assez de riz pour nourrir 200 millions de personnes
Une nouvelle espèce de riz a été récoltée avec succès à Qingdao, au bord de la mer Jaune, dans la province de Shandong. Sa particularité : elle supporte bien les sols à forte teneur en sel et en alcaline, dont la Chine possède 1 million de kilomètres carrés, soit 1,5 fois la superficie de la France. Selon Yuan Longping, surnommé « le père du riz hybride » dans son pays, si rien qu’un dixième de ces sols pouvait être utilisé pour cultiver cette espèce de riz, la production chinoise augmenterait de 20 %. 50 millions de tonnes de riz supplémentaires pourraient ainsi être récoltées, soit une quantité suffisante pour nourrir 200 millions de personnes.
Découvrez les chiffres de la production mondiale de riz sur le Planetoscope
La nouvelle espèce de riz, nommée « Yuan Mi » en l’honneur de l’agronome qui l’a élaborée, procure un rendement de 4,5 tonnes par hectare. Vendue via une boutique en ligne dédiée, elle coûte l’équivalent de 6,5 euros, soit huit fois plus qu’un riz ordinaire. Plus de 1.000 commandes ont été enregistrées depuis le lancement des ventes en août 2017.
Une saveur agréable et une moindre transmission de bactéries
Si ce riz est plus cher, selon la société qui le commercialise, c’est qu’il a une saveur particulière et une texture unique. En effet, il est cultivé sur des terres où le riz n’a jamais été planté auparavant. Mais son prix est également justifié par ses propriétés anti-bactériennes : le sel agissant comme désinfectant, la transmission de nombreuses maladies s’en trouve réduite. Ce riz résiste également mieux aux nuisibles, diminuant le besoin en pesticides.
L’eau dont les plants de ce riz s’alimentent est un mélange artificiel d’eau salée et d’eau déminéralisée, la teneur en sel de ce mélange est donc réduite à 6 grammes par litre. À titre de comparaison, un litre d’eau de mer contient cinq fois plus de sel.
Les spécialistes chinois espèrent qu’au fil des ans, la culture de ce riz au moyen d’eau déminéralisée réduira la teneur de sel dans les terres, les rendant propices à la culture d’autres espèces comestibles à l’avenir. Mais le plus important, c’est que la Chine a désormais un surplus de riz. Une nouvelle famine ne menace donc plus le pays.
Illustration bannière : Travail dans les rizières – © Gautier Willaume / Shutterstock
A lire absolument
Et dans 5 ans les chinois auront une nouvelle maladie….
Dommage que l’on ne précise pas que cette réussite est due à la recherche génétique et qu’au final, le riz créé est une forme d’OGM. Les humains sélectionnent et modifient de façon empirique les espèces depuis des milliers d’années. Les OGM et le génie génétique avec identification et transfert des gènes utiles permettent de faire en quelques années ce qui aurait pu prendre quelques dizaines d’années à des agronomes chevronnés du passé. Décrié en France où on a surtout mis en avant des OGM modifiés pour supporter les desherbants ou pour produire des molécules pesticides, les OGM sont l’avenir du monde. Il n’y a que les bobos des villes qui font leurs courses au supermarché qui s’imaginent que la nourriture se produit sans difficulté dans une merveilleuse nature « jardin d’Eden ». Quand on est agriculteur, la nature est tout sauf bonne et idyllique.
Bonjour Agnès,
Est-il besoin de le préciser. Tout le monde s’en doute un peu. Quand on est n’importe quoi, la nature est bonne et idyllique si on le croit. Allez bouffer vôtre merde et crevez en plus tard ou faites crever vos enfants. Ce n’est pas par soucis d’humanité que les ingénieurs soit disant agronomes ont gréer des OGM mais juste pour se faire du pognon.