Selon une enquête de l’UFC-Que Choisir publiée en février 2021, trois-quarts des encres utilisées pour réaliser des tatouages présentent un risque sanitaire élevé. Un chiffre d’autant plus alarmant que la mode du tatouage est en progression depuis des années en France.
Un danger pour la santé
Le tatouage est toujours autant à la mode en France et ce succès ne semble pas près de s’arrêter. Selon un sondage Ifop, en 2010 10 % des Français était tatoué et en 2017 ce taux atteignait 14 %. Aujourd’hui, 20 % des adultes se seraient déjà fait tatouer en France. Œuvre d’art à part entière, le tatouage n’est pourtant pas anodin et surtout, pas sans danger. Selon une étude de l’UFC-Que Choisir, publiée jeudi 18 février, 75 % des encres les plus utilisées en France présentent un risque sanitaire élevé.
Tendance : tatouage entre les seins, sur les mains, des risques pour la santé ?
Pour mener son enquête, l’association a analysé vingt échantillons d’encres parmi les plus vendues sur internet auprès des tatoueurs français. Résultat, seulement cinq « répondent aux différentes normes en la matière ». Qu’ils s’appellent, colorants C.I 74260, C.I. 73915, Isothiazolinones, hydrocarbures aromatiques polycycliques ou amines aromatiques, ces produits chimiques présentent un réel risque pour la santé.
Des encres cancérigènes
Selon l’UFC-Que Choisir, les produits présents dans les encres pour tatouage « sont pour la plupart cancérigènes, et de ce fait encadrés par diverses réglementations ». Par conséquent, l’association a saisi la DGCCRF et l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) pour qu’elles intensifient leurs contrôles et ordonnent les rappels des produits dangereux. Elle demande aussi des professionnels « qu’ils témoignent d’un sens aigu des responsabilités en utilisant comme produits de tatouage des encres saines pour les consommateurs ». Enfin, elle alerte les candidats au tatouage à la plus grande vigilance.
Idée reçue : le tatouage henné est sans danger
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que les tatouages sont pointés du doigt. En 2017, des scientifiques du synchrotron européen de Grenoble ont publié une étude dans la revue Scientific Report dans laquelle ils expliquaient que l’encre pouvait contaminer les ganglions lymphatiques. La substance qui était alors incriminée était le dioxyde de titane. Méfiance donc, si vous envisagez de vous faire tatouer.
Illustration bannière : Encre de tatouage : danger selon la composition – © Eugene Partyzan
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