C’est une maladie qui touche des millions de femmes dans le monde – environ 2 millions en France souffrent d’endométriose selon les estimations – mais qui est méconnue, autant par le public que par les professionnels de santé. Or, elle envenime le quotidien, et la santé physique et mentale, de celles qui en souffrent. Emmanuel Macron a donc annoncé une stratégie de lutte nationale à ce sujet… mais des zones d’ombre subsistent.
Trois axes principaux pour la lutte contre l’endométriose
L’annonce d’Emmanuel Macron, faite le mardi 11 janvier 2022, fait suite à un rapport sur l’endométriose commandé par Olivier Véran, ministre de la Santé, à Chrysoula Zacharopoulou, députée européenne LREM et gynécologue de formation, qu’elle a rendu ce même jour. Emmanuel Macron a donc annoncé, sur Twitter dans la foulée, ce nouvel axe de lutte pour l’État.
Estimant que l’endométriose n’est pas « un problème de femmes » mais « un problème de société », Emmanuel Macron veut donc permettre à l’endométriose d’être mieux connue, pour que les femmes souffrent moins d’en être malades, mais aussi soient mieux traitées et prises en charge. Le plan annoncé se concentre sur trois axes principaux : la recherche, les soins et la sensibilisation.
L’endométriose.
Ce n’est pas un problème de femmes, c’est un problème de société. La stratégie nationale que nous lançons porte l’espoir d’une meilleure qualité de vie pour des millions de filles et de femmes. pic.twitter.com/86IJj005wU— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 11, 2022
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Un plan… mais pour quand et avec quel budget ?
Améliorer la recherche sur le sujet, pour trouver des traitements et des soins ; améliorer la qualité et l’accessibilité des soins partout sur le territoire ; rendre visible la maladie, qui provoque de forte douleurs et peut entraîner l’infertilité… voilà les trois grands projets annoncés par Emmanuel Macron.
Des projets qui devraient mobiliser tous les ministères concernés : celui de la santé, bien évidemment, mais aussi celui de la recherche, du travail ou encore de l’égalité.
Or, si l’annonce du plan de lutte a été faite, il manque… des dates : le comité de suivi sera la première étape, mais la réunion n’aura pas lieu tant que la pandémie réduit les réunions en présentiel au strict minimum.
Et il reste la question du budget : si le plan est ambitieux, il nécessitera un budget conséquent sur lequel le président de la République et ses équipes ne se sont pas prononcées.
Ce qu’on sait, déjà, c’est que l’endométriose ne sera pas reconnue comme ALD 30, permettant une prise en charge totalement remboursée pour toutes les patientes.
Le remboursement, qui existe déjà, se fait au cas par cas, en tant qu’ALD 31, et ne concerne que les formes les plus graves.
Illustration bannière : L’endométriose est responsable de douleurs pelviennes invalidantes et aussi, dans certains cas, d’infertilité – © Africa Studio
A lire absolument
Juste un mot à retenir, NE SERA PAS reconnue comme ALD !!! voilà le magnifique plan du Président ! on se fout de nous. Perso j’ai vu ce qu’ont donné les ‘plans’ pour ‘aider’ les autistes. Que de paroles sans les actes, avec un constat négatif et sans appel. Et dans le même ligne, il n’y a qu’à voir comment ils gèrent la santé, les hôpitaux et enlèvent des lits en pleine pandémie (plus de 5700 lits 2021), alors me dites pas qu’ils veulent notre bien ! me donnent envie de vomir !