Le développement de nos sociétés humaines est intrinsèquement lié aux successives découvertes de sources d’énergie. La découverte du feu, des combustibles fossiles, de l’électricité ou plus récemment des panneaux solaires a permis à l’espèce humaine de se développer, un processus qui pourrait interrompre par le déclin de l’énergie.
La maîtrise de l’énergie par l’humain
Il va sans dire que l’humain est l’espèce dominante sur Terre. Les méga watts que l’humanité tout entière utilise chaque jour contribue à son développement perpétuel. Au fil des siècles, les civilisations ont accru leur besoin en énergie. Alors qu’il faut environ 90 watts (joules par seconde) à un être humain au repos pour maintenir son métabolisme, un humain d’un pays développé consomme plus de 100 fois cette quantité afin de se déplacer, de se chauffer, de se nourrir ou encore de construire, comme l’explique le site BBC (1).
La domestication du feu est un tournant majeur de l’évolution humaine. Dès 400.000 ans avant notre ère, les premiers hommes ont commencé à maîtriser cette énergie. Cette grande invention de l’histoire de la lignée humaine a permis à l’homme de se réchauffer, de créer des outils afin de chasser. Mais le feu leur a surtout permis de découvrir la cuisson. En transformant l’énergie contenue dans les aliments, les êtres humains ont su mieux digérer et extraire bien plus de calories qu’en consommant tous les jours des aliments crus.
Un moyen de développer le cerveau humain
Grâce à l’énergie, certaines mutations continuent de se poursuivre à chaque génération. L’humanité déploie ainsi de nouvelles aptitudes lui permettant de poursuivre son évolution. Le professeur Carmody de l’université Harvard à Cambridge essaie de comprendre comment le corps humain a acquis et utilise l’énergie. « Au cours de la dernière décennie, il est devenu clair que le métabolisme énergétique dépend d’interactions complexes entre l’alimentation, la santé, la génétique et la structure des communautés microbiennes vivant à l’intérieur du corps humain. » Elle pense que l’énergie fournie par la cuisson des aliments a permis de développer le cerveau humain ce qui lui a permis d’évoluer plus rapidement que ses cousins primates. En bénéficiant de calories supplémentaires contenues dans les aliments, l’humain a accru son apport énergétique ce qui lui a permis de devenir plus intelligent.
L’espèce humaine a ainsi grandi au fil des siècles, une différence frappante dès lors que l’on compare un australopithèque présent il y a 3,5 millions d’années à un Homo sapiens de notre époque. Il en va de même pour la capacité crânienne et des capacités cognitives, l’Homo Sapiens ayant gagné des points de Q.I. Mais l’évolution de notre cerveau pourrait marquer le pas. Ces dernières décennies, les chercheurs ont davantage constaté que l’intelligence humaine déclinait notamment du fait des perturbateurs endocriniens, néfastes pour le cerveau.
Le cercle vertueux de l’énergie solaire
Le développement de l’agriculture à l’époque néolithique est un autre tournant clé de l’évolution humaine. Alors qu’ils étaient nomades, les chasseurs-cueilleurs se sont progressivement mis à cultiver en sortant de l’ère glaciaire bénéficiant d’un climat plus propice aux cultures. Ils ont alors utilisé l’énergie du soleil pour développer leurs cultures. Ces dernières ont également permis de nourrir les animaux. Cette abondance de nourriture a contribué au développement des civilisations leur permettant de grossir.
À lire aussi – Produire sa propre électricité grâce à l’énergie solaire
L’être humain a également pris conscience qu’il avait besoin d’énergie pour se chauffer. Des technologies innovantes ont pu voir le jour grâce à de nouvelles formes d’énergies que sont les combustibles fossiles. Au 18e siècle, alors que les populations devenaient de plus en plus nombreuses, la question se posait de savoir comment nourrir chaque être humain avec les énergies à disposition. L’humain a trouvé le charbon, une énergie fossile non renouvelable disponible en quantité limitée mais abondante pour l’époque. Sont venus ensuite le pétrole et le gaz naturel. Toutes ces énergies ont permis à l’humanité de ne plus être dépendante des animaux en inventant les moteurs à vapeur, à combustion et à réaction ainsi que les machines industrielles. Cette révolution a permis à l’humain d’accroître considérablement son espérance de vie tout en abimant la nature.
Cependant, l’économie actuelle basée sur ces énergies fossiles est aujourd’hui à bout de souffle. Avec le réchauffement climatique accéléré par l’activité humaine, ce modèle atteint ses limites. Les enjeux futurs sont énormes pour l’espèce humaine. Elle va devoir trouver de nouvelles sources d’énergie toutes aussi performantes voire plus afin de continuer à se développer et pouvoir nourrir environ 10 milliards d’humains à l’horizon 2050. Pour remplacer les énergies non renouvelables et polluantes, l’énergie solaire, éolienne, hydraulique, l’hydrogène et les biomasses sont autant d’alternatives qui pourraient devenir les énergies mondiales du futur.
Illustration bannière : Centrale à charbon © IndustryAndTravel