L’hydroélectricité peut-elle rimer avec développement durable ? Oui, à en croire l’Etat et plusieurs associations nationales de protection de l’environnement, qui ont signé une convention d’engagements pour le développement d’une hydroélectricité durable en faveur à la restauration des milieux aquatiques…
L’hydroélectricité en faveur de l’environnement ?
Tandis que les énergies renouvelables devraient représenter 23 % de la production nationale d’ici 2020 et que les masses d’eau devront être à 66 % en "bon état écologique" d’ici 2015, l’hydroélectricité se voit prendre une place à part entière au sein du Grenelle de l’environnement.
Rappel : l’hydroélectricité est une énergie électrique obtenue par conversion de l’énergie hydraulique produite par les différents flux d’eau.
Actuellement, l’impact de l’hydroélectricité sur les milieux aquatiques est conséquent : disparition des populations de poissons migrateurs, dégradation de la qualité de l’eau, sans oublier l’érosion des fleuves et du littoral…
Une convention pour améliorer l’état des milieux aquatiques
Après 18 mois de grande concertation entre les entreprises productrices d’électricité (EDF, GDF Suez…), les associations et les élus des territoires, cette convention incarne ainsi un programme volontariste de développement d’énergies renouvelables à haute qualité environnementale.
Cette convention prévoit :
- Un effort sur la recherche relative à la connaissance des espèces, des impacts des ouvrages,
- Un effort de mise aux normes des ouvrages existants par le respect des obligations légales (débit réservé et passes à poissons sur les cours d’eau où elles sont obligatoires), accompagné d’un meilleur suivi des impacts,
- un grand plan d’effacement des ouvrages hydrauliques en déshérence (plus de 40 000 dont 1.200 effacés d’ici 2012),
- l’effacement de 5 ouvrages hydroélectriques,
- L’analyse du potentiel de développement de l’hydroélectricité dans les secteurs où les enjeux environnementaux sont moindres, en cohérence avec la révision des classements de cours d’eau.
Cependant, une ombre au tableau, la Fédération Nationale de la Pêche en France et de la protection des milieux aquatiques n’a pas daigné signer cette convention car celle-ci perturberait le plan de continuité écologique, la trame bleue ainsi que l’objectif de 66 % de masse d’eau en bon état…
Dans tous les cas, un comité de suivi sera mis en place d’ici septembre prochain pour coordonner l’action des différents acteurs et de développer une culture commune.
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