L’approvisionnement en énergie, et tout particulièrement en électricité, s’annonce tendu en France durant l’hiver 2022-2023. En cause, l’arrêt de la moitié du parc nucléaire hexagonal : en cas d’hiver très froid, lors des pics de consommation, des délestages voire des black-out ne sont pas à exclure. Le gouvernement réfléchirait à des solutions, et le télétravail pourrait être un axe permettant de réduire la consommation.
Généraliser le télétravail en France pour éviter les pénuries d’énergie
Parmi les gros consommateurs d’électricité, les lieux de travail sont ciblés, en plus des entreprises et notamment de l’industrie lourde. La raison ? Les bureaux consomment plus que les particuliers, sans compter que sur certains points la consommation est double : bien qu’éteint en journée dans les maisons des particuliers, le chauffage n’est pas complètement à zéro. Une maison est donc chauffée un minimum alors que ses habitants sont ailleurs. Et à cela s’ajoutent certaines consommations majeures, comme l’éclairage dans les bureaux bien plus important que dans une maison individuelle.
Le gouvernement pense donc à imposer le télétravail pour réduire la consommation en France durant l’hiver 2022-2023. Mais cette mesure ne concernerait, pour l’instant, que certains fonctionnaires afin de permettre la fermeture de certains bâtiments publics en cas de nécessité. Pour les entreprises, rien n’est encore décidé mais cela reste à l’étude.
Une compensation pour la facture d’énergie ?
Seul problème : en imposant le télétravail aux fonctionnaires et, potentiellement, aux salariés, le gouvernement va aussi augmenter leur facture d’énergie. Les travailleurs ainsi obligés de travailler de chez eux vont devoir payer le surplus de consommation. Le gouvernement a prévu le coup : il compte sur l’allocation forfaitaire pour les télétravailleurs d’un montant de 2,5 euros par jour.
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Les syndicats, notamment la CFDT, ont déjà déclaré que ce montant serait insuffisant et espère en une augmentation, point sur lequel le gouvernement n’a pas tranché. D’autant plus que Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, a annoncé le samedi 3 septembre 2022 que le bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité serait maintenu en 2023. Peut-être pas dans la forme actuelle, néanmoins, ce qui présage malgré tout une possible augmentation pour les ménages.
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