À la maison, l’énergie est tellement facile d’accès qu’elle semble inépuisable. Même si l’efficacité énergétique de nos équipements électriques s’améliore régulièrement, il reste une idée reçue : « Nous consommons toujours plus ». Est-ce vrai et comment se répartit vraiment notre consommation d’énergie selon les différents postes de nos logements ?
Les postes qui consomment le plus d’énergie dans la maison
La consommation d’énergie dans les logements a tendance à stagner voire à légèrement diminuer en France. Alors que la population augmente, la consommation du secteur résidentiel est stable depuis une dizaine d’années, selon le bilan énergétique de la France 2019 du Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer.
Selon les chiffres de 2015, nous consommons en moyenne de l’ordre de 1,6 tonne équivalent pétrole par ménage et par an (soit 18.500 kWh d’énergie finale). Cela représente l’équivalent de la consommation de 25 télés allumées en permanence toute l’année.
Cette stagnation est une bonne nouvelle pour nos factures, mais nous sommes encore très loin des objectifs considérés comme nécessaires pour protéger l’environnement. Car pour la planète et pour éviter un réchauffement climatique de 1,5°C, il nous faudra réduire de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, et par 20 à l’horizon 2050.
La Loi Énergie-Climat de 2019 a inscrit l’objectif d’une réduction de 50 % de la consommation énergétique finale à l’horizon 2050 par rapport à 2012, en visant des objectifs intermédiaires de -7 % en 2023 et -20 % en 2030.
Ce qui consomme le plus dans la maison ?
En y regardant de plus près, la répartition de cette consommation d’énergie entre nos différents besoins et appareils a évolué. Certains postes de consommation ont fondu, pendant que d’autres ont explosé.
Consommation énergie maison – Le chauffage toujours en tête
Le chauffage reste sans conteste le premier poste de consommation d’énergie dans nos logements. Chaudières et chauffe-eau représentent la plus grosse part de nos besoins, qu’ils fonctionnent au gaz, au fioul ou à l’électricité.
Mais le niveau de consommation est très dépendant du type de logement et de sa qualité d’isolation. Sur ce point, des écarts de plus en plus importants sont à noter.
Alors que dans une maison construite avant 1975 et mal isolée, le chauffage et l’eau chaude peuvent engloutir 90 % de la dépense énergétique du ménage, ce taux tombe à moins de 60 % lorsque l’on habite dans un logement récent BBC (basse consommation), et encore moins si l’on a en plus installé des panneaux solaires.
Le premier réflexe à avoir est donc d’isoler sérieusement son habitat et de choisir ses équipements de chauffage avec soin. Des progrès notables ont également été réalisés ces dernières années : chaudières à condensation et pompes à chaleur permettent de réduire les besoins en énergie pour un confort identique.
Le reste de nos consommations résidentielles est assuré essentiellement par l’électricité et représente en moyenne 4.590 kWh/an par ménage(1). Ils se répartissent entre l’éclairage, la cuisson et l’utilisation des différents appareils électriques au quotidien.
NB – La consommation d’énergie varie d’un foyer à l’autre en fonction des modes de chauffage, de cuisson et d’eau chaude sanitaire utilisés bien sûr, mais aussi de l’isolation et de facteurs propres à chaque foyer : nombre de personnes, niveau d’équipement en appareils électriques et électroménagers ; durée quotidienne d’utilisation, puissance des appareils, localisation géographique…
L’éclairage perd de son intensité
Si la lumière pesait autrefois – du temps des ampoules à filament – jusqu’à 20 % de notre consommation d’électricité, elle est promise à une sévère cure d’amaigrissement avec l’avènement des ampoules à LED. Dès aujourd’hui, on peut trouver des modèles qui consomment 8 à 10 fois moins que les lampes à incandescence, et 3 à 5 fois moins que les ampoules fluo compactes ! À terme, la lumière pourrait ne représenter que 1 % ou moins de nos besoins en énergie.
Quand l’électroménager cède le pas aux loisirs
Les gros équipements électroménagers (frigos, lave-linge, etc.) représentaient avant 2000 la majorité des consommations de nos appareils électriques (hors chauffage et eau chaude). Depuis de très gros progrès ont été faits en matière d’économies d’énergie, en grande partie grâce à l’instauration de l’étiquette énergie à partir des années 90.
Aujourd’hui, le froid et le lavage ne pèsent plus que 30 % dans les consommations des appareils électriques hors chauffage et eau chaude(2).
Qu’est-ce qui a pris le pas ?
Essentiellement l’audiovisuel et l’informatique. Écrans plats, ordinateurs, et autres box ont envahi nos logements. Ils ont mis du temps avant d’être mieux conçus sur le plan énergétique, et nous accueillons encore des modèles très gloutons en marche et parfois encore en veille.
Heureusement, les choses s’améliorent : une télé d’aujourd’hui avec toutes les technologies dont elle est équipée, consomme beaucoup moins que ce qu’on pouvait acheter il y a une dizaine d’années.
Selon les estimations de Guide Topten : « si tous les téléviseurs achetés en 2013 avaient été au meilleur niveau [celui recommandé par GuideTopten], l’économie d’énergie sur la durée de vie de ces appareils aurait représenté plus que la consommation d’électricité pour faire rouler tous les métros et tramways parisiens pendant un an »(3) !
Ce poste peut donc freiner sa boulimie de Watts, surtout si nous faisons plus attention à l’aspect énergie lors de nos achats.
Et tous ces gadgets, c’est grave docteur ?
Au-delà de l’équipement électronique « classique », beaucoup de petits objets plus ou moins utiles se sont infiltrés dans nos maisons.
Des tablettes au cadre photo numérique, du blender à la machine à expresso, de l’article déco aux multiples appareils portables… Ceux qui sont utilisés sporadiquement vont peser peu sur notre consommation électrique moyenne par mois, les autres plus.
Une bonne nouvelle : les appareils électroniques deviennent de plus en plus légers et nomades. Or, du fait des limitations des batteries, un appareil portable est intrinsèquement conçu efficace en énergie.
Ainsi, une heure de tablette coûte quatre fois moins qu’une heure d’ordinateur portable, qui elle-même coûte quatre fois moins qu’une heure d’ordinateur fixe. Le problème est bien sûr qu’on a encore tendance à accumuler les appareils et à les utiliser de plus en plus, parfois en même temps, plutôt qu’à les substituer.
Les veilles connectées en embuscade
Reste la question des veilles. Plus on a d’appareils branchés en permanence, plus on génère de « fuites » d’électricité (consommations inutiles lorsque les appareils ne sont pas allumés). Là encore, il y a de l’espoir : les veilles simples (celles des appareils qu’on rallume par une télécommande ou un bouton) ont été sévèrement contraintes par des réglementations européennes. Une veille simple d’un appareil récent vous coûtera moins d’un euro par an.
Mais les veilles « connectées » ont tendance à se multiplier : de plus en plus d’appareils ont une connexion Wi-Fi ou Bluetooth qui reste active en permanence, ce qui augmente la consommation en veille. Il faudra quelques années pour que les réglementations limitent à nouveau la casse…
En conclusion, il y a donc des signes d’espoir qui montrent que nos consommations d’énergie ne sont pas condamnées à croître indéfiniment. Mais cela dépend en grande partie de nos comportements : s’assurer que notre logement est très bien isolé, à l’achat privilégier les appareils les plus efficaces en énergie, éviter autant que possible les gadgets électriques inutiles, et enfin, utiliser nos équipements de manière raisonnable.
Retrouvez sur Guide Topten les appareils les plus performants disponibles sur le marché français.
Article mis à jour et republié
Crocodile explotan
« Le nucléaire produit aujourd’hui à peine plus de 10% de l’électricité mondiale et ne représente que 1,8% de la consommation mondiale d’énergie. Malgré l’alibi [faux : moyenne de 66gr de CO² par kWh produit] d’être une « énergie décarbonée » pouvant lutter contre le réchauffement climatique, un nouvel essor de l’énergie nucléaire semble peu probable. La France se trouve donc dans une impasse avec des centrales dangereuses et vieillissantes qui fournissent 77 % de son énergie électrique. »
Tout le monde peut faire ce que je suis arrivé à faire et sans me priver :
j’ai réussi à encore économiser annuellement plus de 2000 kWh sans me priver sur une production de 12500 kWh/an (photovoltaïque sur suiveur) : cela correspond donc à près de 30% de ma production.
En France, on a calculé que si on ne laissait pas les appareils électriques en (inutile) veilleuse) on gagnerait la production de deux centrales nucléaire SANS SE PRIVER ! :
« Français gaspillent l’équivalent de deux centrales nucléaires avec des appareils en veille »
« L’éco du soir: comment les Français gaspillent de l’électricité – 10/07 »
https://www.dailymotion.com/video/x11rjho
‘D’après une étude, la consommation des appareils en veille correspond à 11% de la facture d’électricité moyenne par foyer. La Commission européenne tente de limiter la consommation de certains appareils lorsqu’ils sont en veille comme les téléviseurs »
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20130710trib000775040/les-francais-gaspillent-l-equivalent-de-deux-centrales-nucleaires-avec-des-appareils-en-veille.html
Rappel : « Il suffit de réduire notre consommation globale de 10%
pour pouvoir se passer du nucléaire, sans réduire notre confort, sans impacter notre industrie, ni notre économie ! »
https://www.amisdelaterre.be/Pourquoi-le-nucleaire-ne-sauvera-pas-le-climat
J’ai réussi à encore économiser annuellement plus de 2000 kWh sans me priver (en sus 1500 kWh pour le VE) sur une production de 12500 kWh/an (photovoltaïque sur suiveur) : cela correspond donc à prés de 30% de ma production.
Le but était de pouvoir faire rouler une voiture électrique achetée d’occasion en avril 2018. Objectif dépassé, car je consomme moins de 1500 kWh/an pour la voiture électrique
Preuves : http://www.retrouversonnord.be/Copie_de_Stat_Prod_Cons_BL_2015-version_25-7-2015.xls
Voici les astuces mises en œuvre et enrichies encore récemment et que vous pouvez mettre aisément en œuvre ::
http://www.RetrouverSonNord.be/Autarcie.htm#DoIt
« Le nucléaire produit aujourd’hui à peine plus de 10% de l’électricité mondiale et ne représente que 1,8% de la consommation mondiale d’énergie. Malgré l’alibi [faux :
CO² par kWh produit] d’être une « énergie décarbonée » pouvant lutter contre le réchauffement climatique, un nouvel essor de l’énergie nucléaire semble peu probable. La France se trouve donc dans une impasse avec des centrales dangereuses et vieillissantes qui fournissent 77 % de son énergie électrique. »
https://blogs.mediapart.fr/antoine-calandra/blog/100116/le-rechauffement-climatique-anthropique-un-mensonge-qui-arrange
J’adore ce « topic » sur l’énergie consommée dans une maison
Merci de m’avoir aidé moi et mon ami.