L’accord de Paris sur le changement climatique table sur une limitation de l’augmentation de la température de la planète à 1,5 à 2 °C, un scénario que certains scientifiques estiment déjà trop peu ambitieux pour limiter le changement climatique. En effet, d’après une étude parue dans la revue Nature le 23 mai dernier, si rien n’est fait et que l’on continue à ce même train jusqu’à épuiser les réserves de carburants fossiles, ce n’est pas de 2°C, mais de près de 10 °C que notre planète pourrait se réchauffer.
Pour expliquer sa démarche, la principale auteure de cette étude, Katarzyna Tokarska, a déclaré à l’AFP : « il est pertinent de savoir ce qui se passera si nous n’agissons pas pour freiner le changement climatique ».
5.000 milliards de tonnes de carbone de réserves fossiles
À l’évidence, les réserves d’énergies fossiles restantes sont difficiles à estimer. Aussi, pour son calcul, l’étude a choisi de se baser sur une estimation basse des ressources et un scénario « business as usual », où l’on ne change rien aux pratiques actuelles(1).
Les résultats montrent que si l’ensemble estimé de ces réserves étaient véritablement utilisées au cours des prochains siècles, ce serait 5.000 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires qui se retrouveraient rejetées dans l’atmosphère. Or, pour rester sous la barre des deux degrés d’augmentation, une hausse entraînant des conséquences déjà catastrophiques, il faudrait limiter les émissions supplémentaires à 1.000 milliards de tonnes de CO2.
15 à 20 °C d’augmentation en Arctique
Ce scénario d’épuisement des réserves en énergies fossiles imaginé par les chercheurs induirait une augmentation de la température comprise entre 6,4 et 9,5 °C. Dans certaines régions, comme l’Arctique, la température pourrait même augmenter entre 15 et 20 °C.
Les études précédentes étaient un peu moins pessimistes, prévoyant une hausse de la température de « seulement » 8°C, mais elles avaient surestimé la capacité des océans à absorber le CO2, selon les auteurs. De plus, cette nouvelle estimation ne tient pas compte des émissions de gaz à effet de serre d’origine « naturelle », comme celles liées notamment au dégel des zones arctiques.
Un dérèglement majeur du climat
Une telle augmentation impliquerait un dérèglement climatique majeur sur l’ensemble de la planète, avec des phénomènes météorologiques dramatiques. L’étude relève par exemple une « augmentation des précipitations régionales d’un facteur supérieur à quatre ». Les sécheresses et les canicules augmenteraient également dans d’autres régions du globe, les rendant invivables.
Une action globale contre le réchauffement climatique nécessaire
Une telle étude montre la nécessité de l’application de l’accord de Paris pour limiter la hausse des températures à moins de 2 °C. Ce qui implique notamment de laisser les réserves d’énergies fossiles en l’état et de se tourner massivement et rapidement vers les énergies renouvelables.
L’effet de serre du CO2 est minime pour rapport à celui de la vapeur d’eau (au moins 90% pour l’eau, 5 à 10% pour le CO2!, mais on en parle pas !
Au début de la Terre il y avait 200.000 ppm de carbone dans l’atmosphère (CH4), au carbonifère il y avait 50.000 ppm de CO2 ce qui a produit une végétation luxuriante poussant 10 fois plus vite qu’aujourd’hui, donnant le charbon et le pétrole, aujourd’hui en étant passé de 300 ppm à 400 ppm de CO2 en un siècle, on permet à la végétation de mieux pousser (plus d’alimentation) et même de consommer moins d’eau !
Il y a eu des périodes beaucoup plus chaudes sur terre où il n’y avait plus de glace aux pôles avec une mer 150 m plus haute !
Il faut pas s’affoler, les énergies libres arrivent, le pétrole va s’arrêter (Blog : Changera )!
Il faut pas s’affoler vous dîtes ! Les 2 degrés de plus ont les aura même si on arrêtait d’exploiter les énergies fossiles en 2020. Mais 3 ou 4 voir 5 degrés de plus par rapport à l’ère pré-industrielle, savez-vous vraiment quelles seront les conséquences d’un tel réchauffement sur l’humanité ?