Sur l’île de Majorque, Yasmine, jeune maman, a créé en 2014 un concept bien spécial : une école dans les bois où les tout-petits apprennent à grandir au contact avec la nature. Les enfants passent leurs journées dehors et en sont ravis.
À Majorque, l’école des bois apprend aux enfants à grandir
Une école dans les bois ? La première réaction de tous les parents est de se demander : mais s’il pleut ? S’il fait froid ? Yasmine, la fondatrice de cette école, s’en amuse : « à Majorque, il pleut au maximum 10 à 15 jours par an. On leur met un k-way et des bottes, et ils sont protégés. Et quand on sait que le concept vient de Suède et qu’il en existe plus de 1.000 en Allemagne…»
Elle a créé l’école des bois, Ses Milanes, avec deux complices à la fin de l’année 2014, voyant qu’il n’existait pas de solution pour faire garder sa fille de un an. « La seule crèche de la ville possède peu de lumières, peu de fenêtres, presque un sous-sol, avec du sol en plastique nettoyé tous les matins à l’eau de Javel », confie-t-elle à France Culture. Le seul espace extérieur ? « Une cour avec de la pelouse en plastique », rit-elle aujourd’hui.
L’école dans les bois où les enfants s’épanouissent
Elle décide donc d’ouvrir une école dans les bois, ou plus précisément un jardin d’enfants avant l’école obligatoire, en s’inspirant des Wanderkindergarten allemands, là où elle a grandi. Aujourd’hui, quinze enfants entre deux et six ans sont accueillis à Ses Milanes par deux accompagnatrices, au même prix que la crèche municipale. Ils y passent entre cinq et neuf heures dans les bois, peu importe les conditions météo.
Les témoignages des parents sont unanimes : leurs enfants sont plus épanouis, moins stressés et apprennent plus vite que dans une crèche classique. Ils disposent de peu de matériel mais apprennent seuls, en autonomie : « Amar a appris à écrire son prénom toute seule », témoigne Jasmine. « Loïc était beaucoup plus calme, dormait mieux, il a appris à demander de l’aide au lieu de faire des colères », constate un autre parent.
L’autonomie pousse les enfants à discerner les dangers. Au micro de France Culture, Loïc, quatre ans, nous raconte que le seul danger dans la forêt sont les chenilles processionnaires, mais on apprend à les éviter ou à soigner les piqûres. Ils apprennent à jouer avec les éléments naturels ou encore à déguster les plantes sauvages.
Une école de la vie qui fait des émules puisqu’une école va ouvrir aux Canaries… sur la plage.