Le décret appartenant à la loi Égalité et Citoyenneté du 27 janvier 2017 a été signé quelques jours avant la passation de pouvoir entre François Hollande et Emmanuel Macron. Désormais, l’engagement citoyen des jeunes sera reconnu et valorisé dans leur cursus.
Reconnaître l’engagement civique des jeunes dans leur cursus
Ils sont étudiants, mais pas seulement. De nombreux jeunes portent plusieurs casquettes : celle de leurs études supérieures et celle d’un engagement volontaire (parfois bénévole) dans une association, au sein du service civique, dans la réserve opérationnelle ou comme pompier volontaire.
Désormais, cet engagement sera valorisé, grâce à l’obtention de points pendant leur parcours universitaire, sous forme de crédits d’enseignement qui, lorsqu’ils atteignent le nombre de 60, équivalent à une année universitaire.
« Les compétences, connaissances et aptitudes acquises par un engagement dans une activité bénévole (…) donneront automatiquement lieu à l’attribution de quelques crédits d’enseignement », explique le décret. Le nombre de crédits (ECTS) en question dépend ensuite de la politique de chaque établissement.
Faciliter l’engagement des jeunes
Toute mise en application du texte découlera d’un accord passé entre l’étudiant et le chef d’établissement. Et pour que les études ne soient pas un frein à l’engagement des jeunes, le texte prévoit des aménagements « en fonction des besoins, sur l’emploi du temps, les modalités de contrôle des connaissances, la durée du cursus d’études ou peuvent prendre toute autre forme définie par les établissements qui peuvent s’appuyer sur le développement de l’enseignement à distance et le recours aux technologies numériques« .
En 2016, le service civique concernait 100.000 jeunes de 16 à 25 ans, accueillis pour une durée de 6 à 12 mois dans 10.000 structures choisies par l’État. Un succès en hausse, qui ne doit pas entrer en concurrence avec la nécessité de poursuivre des études supérieures et d’obtenir des diplômes.
Quel bilan du service civique ?
Le service civique a été mis en place par François Hollande et ce, dès le début de son mandat. Aujourd’hui, certains dressent un bilan en demi-teinte. Cet engagement n’aurait pas rempli toutes les attentes et notamment en terme de mixité sociale. Sera-t-il maintenu par Emmanuel Macron qui, lui, souhaite instaurer un service national obligatoire encadré par l’armée et la gendarmerie ?
Effectué dans les trois ans suivant la majorité, le nouveau président de la République a annoncé lors de sa campagne qu’un « service national de durée courte (un mois, ndlr), obligatoire et universel sera instauré. Chaque jeune Français ira ainsi à la rencontre de ses concitoyens, fera l’expérience de la mixité sociale et de la cohésion républicaine durant un mois« , a-t-il ajouté.