C’est le constat alarmant d’une étude internationale menée auprès des 500 plus grandes sociétés mondiales en termes de capitalisation boursière par KPMG :
- 9 % des entreprises du FT500 estiment que le changement climatique représente pour elles un risque commercial
Pourtant en réalité la plupart des secteurs d’activité sous-estiment la menace du réchauffement et ne sont pas prêts à y faire face.
- 72 % de ces grandes entreprises considèrent que le principal risque du changement climatique est d’ordre réglementaire, avec l’apparition de nouvelles lois et règlements en matière de gaz à effet de serre.
- 50 % des entreprises s’estiment à l’abri des impacts physiques du réchauffement, alors que les conséquences sur le long terme du changement climatique (hausse du prix, montée des eaux, raréfaction des ressources…) risquent d’avoir un impact important – et négatif – sur le commerce mondial.
Selon KPMG, 2 autres risques sont clairement sous-évalués : l’effet sur leur image de marque de leur insouciance et inaction face au réchauffement (considéré comme un risque pour 28 % des entreprises), et le risque de litiges judiciaires liés à la multiplication des réglementations (un risque pour seulement 14 % des entreprises).
6 secteurs économiques menacés par le réchauffement climatique
Ce sont les secteurs :
- de l’énergie pétrolière et gazière,
- de l’aviation, responsable de 2 % des émissions de GES, gaz à effet de serre.
- des transports,
- du tourisme pour lequel la menace est facile à comprendre, particulièrement en montagne où certaines stations de ski ont déjà commencé à réfléchir.
- des services médicaux,
- de la finance : le fait par exemple de continuer à « encourager les investissements dans des entreprises du secteur touristique qui n’anticipent pas les changements, démontre que les financiers ne mesurent pas forcément le risque que le réchauffement fait peser sur leurs activités », précise KPMG.
La chimie et la grande distribution commencent à bouger
La grande distribution vise à systématiquement éliminer l (ou faire payer) ses sacs plastiques ou à recourir aux normes HQE pour ses magasins. Elle veut également étiqueter ses produits en consommation de C02. D’ailleurs, le 11 juin le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, s’est réjouit de cette implication :« Tous les distributeurs s’y mettent ».
Le premier à s’être lancé est le groupe Casino, qui va généraliser un système d’« étiquetage vert » sur les 3 000 produits alimentaires vendus sous son nom. Deux ans d’études ont été consacré à déterminer la quantité de carbone émise par les produits de marque Casino. Le distributeur a tenu compte de toutes les étapes de leur fabrication : de la production dans les champs à la conception des emballages, en passant par le transport. L’enseigne Leclerc, de son côté, a lancé une expérience plus réduite sur deux magasins.
L’industrie de la chimie serait plutôt en avance cela fait 15 ou 20 ans que les chimistes doivent prendre en compte leur impact sur la nature et leurs émissions dans l’atmosphère pour poursuivre leurs activités. L’adaptation aux réglementations est devenue une seconde nature, ce qui leur permet d’être classés par notre étude parmi les secteurs les mieux préparés et les moins exposés aux conséquences du réchauffement, au même titre que l’agro-alimentaire et les télécoms. L’objet de notre étude est précisément de montrer aux entreprises les moins préparées qu’il est toujours possible de s’adapter, et que ces investissements leur seront finalement profitables
Le Baromètre Ethique et environnement est là pour que chacun puisse montrer que nous, les consommateurs, ne sommes pas indifférents à l’attitude des entreprises et que selon leur position leur image s’en trouve améliorée ou en souffre.
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Rédigé par Jean-Marie, juin 08
il faudrait que tous les habitants,changent leurs habitudes de vie