Environnement : au secours des forêts protégées

En Île-de-France, cinq forêts sont dites de protection. Elles sont aujourd’hui menacées par un décret visant à y autoriser l’activité archéologique et minière.

Rédigé par Maylis Choné, le 16 Feb 2017, à 10 h 40 min
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Si les forêts de protection possèdent ce statut particulier, c’est avant tout pour permettre leur sauvegarde. Aujourd’hui, seule l’extraction d’eau y est permise. Mais cela pourrait bien changer, au péril de l’environnement.

Les forêts de protection menacées par un décret gouvernemental

En Île-de-France, cinq massifs forestiers présentent ce statut bien particulier très protecteur : la forêt de Rambouillet, celles de Fontainebleau, de Fausse-Repose, d’Arc-boisé et de Sénart. Or, le gouvernement planche sur un décret(2), qui entrera en application le 1er mars 2017, visant à ouvrir le droit à l’exploitation des sous-sols de ces forêts pour y permettre l’extraction de ressources minières et les fouilles archéologiques, en plus de l’eau.

Les forêts de protection, qu’est ce que c’est ? Ce sont des lieux boisés, classés par l’État, situés à proximité des villes et qui constituent une barrière contre les risques naturels : avalanches, érosion des sols, coulées de boues, risques d’incendie… Elles permettent également de garantir un équilibre écologique au contact des zones urbaines proches et une qualité de vie aux habitants de la région.

forêts de protection, Fontainebleau, montgolfière

La forêt de Fontainebleau vue du ciel © photofort 77 Shutterstock

La faune et la flore menacées

Aussi, un tel projet fait bondir les ONG ! L’organisation « Sauvons la forêt » a en effet lancé une pétition qui compte aujourd’hui plus de 32.000 signataires. Et pour cause, l’ouverture du droit à ces exploitations est selon eux un immense retour en arrière sur le plan de la sauvegarde de l’environnement.

Les Français aiment leurs forêts : pour preuve les chiffres de fréquentation des forêts en France grâce au Planetoscope

L’archéologie, de manière encadrée, passe encore. Mais les mines entraîneront forcément des déboisements, des créations de voies pour les camions. Tout cela ne sera en aucun cas anodin pour le paysage comme pour la faune et la flore.

Le gouvernement et plus spécialement le ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll, se défend en expliquant que ce projet ne changera pas le code forestier et vise en fait les forêts qui aujourd’hui permettent déjà l’extraction souterraine (forêts de Haye et de Montmorency), afin de mieux les protéger… Un peu difficile à entendre ! La consultation publique se termine le 20 février, il est encore temps de signer la pétition ou d’envoyer un courrier au ministre concerné.

Signez la pétition Non à l’exploitation minière dans les forêts de protection !

Illustration bannière : Femme profitant du calme de la forêt – © Petar Paunchev Shutterstock
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2 commentaires Donnez votre avis
  1. quesque tu parle de la politique tu t’ai cru chez ta mere pedalle meaintenant tu ferme ta gueule et tu fait pas chier sale gosse ou je te bifle!!!!comprie?!!

  2. fumiers de politique, tous à abattre !

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