Jeudi dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a fait une annonce : elle va désormais pouvoir se pencher sur les crimes liés à la destruction de l’environnement. Une nouvelle qui peut paraître surprenante, puisque jusqu’à présent, la CPI, qui fut créée en 1998 et siège à La Haye aux Pays-Bas, s’occupait uniquement des crimes contre l’humanité, des crimes d’agression, des crimes de guerre et des génocides.
Environnement et déplacements de population
Ce changement signifie que les responsables politiques ou encore les dirigeants d’entreprises pourront être poursuivis dans le cadre de destruction environnementale, d’exploitation illégale des ressources naturelles et de dépossessions foncières illicites, notamment s’ils sont impliqués dans la vente de terrains résultant dans des déplacements de populations.
Les victimes non-entendues dans leur pays pourront donc dorénavant se tourner vers la justice internationale, pour espérer obtenir gain de cause.
Un nouveau souffle dans certains dossiers environnementaux
Cette nouveauté judiciaire n’arrive pas à n’importe quel moment. Prochainement, la procureure Fatou Bensouda doit prendre une décision capitale concernant des responsables politiques et hommes d’affaires cambodgiens, accusés d’avoir accaparé des terres, et tout cela illégalement. Un dossier houleux, que le gouvernement cambodgien lui-même a rejeté, prétextant des motivations politiques et des données erronées. La CPI pourrait donner un nouveau souffle à cette affaire, qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres…
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