En Allemagne, pour permettre à ses clients d’acheter responsable, un magasin vend des produits présentant deux étiquettes. L’une affichant le prix officiel et l’autre le vrai prix qui tient compte du coût environnemental lié à la production.
Deux prix pour un même produit
Comment sensibiliser les clients à la cause environnementale ? En Allemagne, un magasin discount Penny (groupe Rewe) qui a ouvert le 2 septembre, propose un étiquetage des plus pédagogiques. Les produits sont vendus sous deux étiquettes, une rouge affichant le prix « officiel », le Verkaufspreis, et une verte affichant le vrai prix, le Wahre Kosten, c’est-à-dire celui prend en compte le coût environnemental lié à leur production.
Même si le consommateur paye le prix le plus bas, cet affichage permet aux clients d’acheter en connaissance de cause. Lors de ses courses, il peut ainsi faire des choix responsables. Pour calculer le coût réel de ces produits, l’informaticien Tobias Gaugler a utilisé une étude de l’Université d’Augsbourg et pris en compte différents facteurs comme les gaz à effet de serre, l’énergie dépensée ou l’utilisation de fertilisants.
Consommer responsable
Dans les rayons, les écarts de prix sont flagrants. Sur les seize produits proposant ce double étiquetage l’on remarque que c’est la viande qui affiche la plus grosse différence : le steak haché de 500 grammes vendu 2,79 euros coûterait en réalité 7,62 euros. Elle serait donc 173 % plus chère !
Spannendes Pilotprojekt : Penny weist Preise inkl Externer Kosten aus. Leider nur in einem Markt in Berlin. https://t.co/fCAHQi6WuD #Klimaschutz #Klimakosten #Nachhaltigkeit #Umweltschäden
— Eva Augsten (@EvasEnergiewelt) September 8, 2020
Selon les calculs déjà relayés dans la presse, le lait serait 122 % plus cher, le gouda 88 %, la mozzarella 52 %, les bananes 19 %, les pommes 8 %... Des taux qui inciteront probablement les clients à changer leur manière de consommer. Si l’expérience s’avère concluante, le magasin envisage de la poursuivre et de l’étendre à 3.500 produits.
Illustration bannière : Le prix des produits en supermarché ne tient pas compte du poids environnemental – © SeventyFour
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Donc, qui paie la différence ?