Les résultats de l’appel d’offres national consacré à l’éolien offshore, annoncé aujourd’hui, marquent sans doute le vrai démarrage d’une filière industrielle dédiée aux Energies Marines Renouvelables.
C’est à la fois un signe encourageant et inquiétant. Car certains dénoncent le fait que le gigantisme étatique instauré par cet appel d’offres géant écrase tout espoir de voir se développer dans notre pays une industrie éolienne portée par de nombreux acteurs, des PME bien réparties sur le territoire (comme en Allemagne). Le débat est ouvert.
Dix milliards d’euros, 500 éoliennes off-shore dans des fermes géantes
En remportant 3 sites sur 5, Eolien Maritime France, le consortium mené par EDF/Alstom/Nass & Wind/Dong Energy/WPD Offshore , remporte trois des cinq sites en jeu dans l’appel d’offres pour l’installation de parcs d’éoliennes au large des côtes françaises :
– Fécamp : 498 MW
– Courseulles-sur-Mer : 450 MW
– Saint-Nazaire : 480 MW
> le 4ème lot va à Ailes Marines SAS formé autour du groupe espagnol Iberdrola associé à Areva, Eole Res,STX, Tecnip et Neoen : Saint-Brieuc : 500 MW.
Un impact économique certain et bienvenu dans les régions
10.000 emplois créés par l’éolien off shore dans quatre régions
Ces investissements se monteront à «7 milliards d’euros» et créeron «10.000 emplois industriels directs dans les régions Pays de la Loire, Bretagne, Basse-Normandie et Haute-Normandie».
Alstom, à lui seul, considère qu’il atteint ainsi la taille industrielle critique lui permettant d’engager des investissements conséquents et de créer des emplois. En novembre 2011, le consortium mené par EDF Energies Nouvelles, avait déjà annoncé l’implantation à Saint-Nazaire du 1er site au monde dédié à la production et à l’assemblage d’éoliennes offshore.
La confirmation de l’implantation d’un tel donneur d’ordre va également générer un appel d’air pour l’implantation de nouvelles entreprises liées aux Energies Marines Renouvelables.
- Le groupe Alstom a ainsi confirmé la construction de 4 usines à Saint-Nazaire et Cherbourg. Cet appel d’offres représente pour Alstom 2 milliards d’euros de commandes pour la fourniture de 240 éoliennes. La production devrait commencer en 2014, a précisé Alstom.
- De son côté, l’espagnol Iberdrola a annoncé que ce projet allait « générer » 2.000 emplois en France et confirmé l’implantation par son partenaire Areva de 2 usines au Havre.
D’autres usines de fabrication d’éoliennes (turbines et pâles) sont annoncées pour plus tard au Havre.
Assemblage à Brest et Saint-Nazaire notamment
Des usines d’assemblage et de fondations seront créées à Saint-Nazaire, Brest, Cherbourg, et au Havre, irappelle aussi le ministère, alors que les industriels déjà présents sur la façade maritime devraient être associés en sous-traitance, ce qui devrait être le cas des Chantiers de l’Atlantique.
Maintenance et exploitation des éoliennes à Saint-Brieuc
Des centres d’exploitation et de maintenance seront quant à eux localisés dans quatre ports : Saint-Brieuc, La Turballe, Ouistreham et Fécamp, précise enfin le ministère.
Un deuxième appel d’offres au 2e trimestre
Un seconde appel d’offres serait lancé au deuxième trimestre de cette année 2012. Cette 2ème tranche couvre des zones au large du Tréport (Seine-Maritime) et de Noirmoutier (Vendée), avec l’objectif d’atteindre au total une capacité de 6.000 mégawatts dans l’éolien offshore.
Les autres projets éoliens
- Un projet de mini-ferme (3 à 6 éoliennes off-shore) est en cours de discussion avec des industriels et des énergéticiens pour être placée au large de Guérande fin 2014.
- Concernant l’énergie des courants, un prototype d’hydrolienne porté par Alstom, intitulé Beluga, est en cours de test à l’échelle 1 sur le port de Nantes.
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Ce sont bien les résultats de l’appel d’offre qui ont été annoncéS, non? et non pas l’appel d’offre.
Impact au sol +/- 2 ares par mat qui par après pourront être recolonisés par la faune et la flore marine et seront des sanctuaires car pas de pèche possible à ces endroits, cela a été constaté en mer du nord. Durée de vie du matériel, je ne sais rien dire, voir avec l’usure, peut-être plus longtemps qu’une centrale nucléaire, pour le on-shore la durée de vie est celle du permis octroyé qui peut être prolongé….
Félicitations ! C’est une très bonne nouvelle !
Combien de tonnes de béton faut-il pour fixer une éolienne dans la mer?
et quelle sera la durée de vie d’une implantation?
quelles conséquences pour le peuple de la mer?
oui, il faut énormément de béton! oui, cela va gêner temporairement le bien être des animaux marins! Mais si l’on souhaite diminuer la part du nucléaire, si l’on ne veut pas d’éoliennes dans son jardin, si l’on veut continuer à utiliser bêtement l’électricité pour se chauffer (la plus mauvaise utilisation techniquement soit dit en passant), alors les éoliennes marines sont une très bonne solution, malgré leurs inconvénients. jusqu’à ce que l’on trouve mieux.
ENFIN la France se met dans énergies renouvelable !!