Une nouvelle étude, publiée ce lundi, démontre la capacité des fermes éoliennes en mer à produire cinq fois plus d’énergie que celles installées sur la terre ferme.
L’éolien offshore pourrait fournir assez d’énergie pour la planète entière, en hiver
Selon une enquête américaine de la Carnegie Institution for Science, publiée dans le Washington Post, les fermes éoliennes en pleine mer pourraient produire cinq fois plus d’énergie que celles installées sur la terre ferme(1). Pour les chercheurs de cette fondation américaine, l’éolien offshore pourrait fournir assez d’énergie pour la planète entière. Et de préciser : « En hiver, les parcs éoliens de l’Atlantique nord pourraient fournir une énergie suffisante pour répondre à tous les besoins actuels de la civilisation« .
Pourtant, il n’existe encore aucun parc éolien à grande échelle en eaux profondes. Les scientifiques ont utilisé des modèles informatiques comparant la productivité des grands parcs éoliens du Kansas à des fermes éoliennes imaginaires géantes installées en pleine mer. Ils entendent ainsi prouver que cette technologie vaut la peine d’être étudiée. Seul bémol à leur enthousiasme : la puissance de ces fermes varierait en fonction des saisons. En effet, en été, « de tels parcs éoliens pourraient seulement générer assez de courant pour couvrir les besoins en électricité de l’Europe, ou éventuellement des États-Unis« , selon l’étude.
Retrouvez toutes les statistiques sur l’énergie éolienne sur le Planetoscope
La première éolienne en mer française flottante devrait produire ses premiers kilowatts d’ici 2018
En outre, les parcs éoliens en pleine mer ont un avantage certain par rapport à ceux situés sur terre : ils sont plus à même de capturer l’énergie provenant du haut de l’atmosphère pour la transporter vers la surface. La co-auteur de l’étude Anna Possner de préciser : « Nous avons constaté que les parcs éoliens océaniques géants sont capables de profiter de l’énergie des vents d’une grande partie de l’atmosphère, tandis que les parcs éoliens à terre restent limités aux ressources éoliennes proches de la surface ».
En France, la mise en place de l’éolien en mer est tardif. En cours de construction à quelques kilomètres des côtes du Croisic (Loire-Atlantique), la première éolienne en mer française flottante devrait produire ses premiers kilowatts d’ici 2018. Cette mise en service est une prouesse technique. Les éoliennes offshore sont en effet une technologie encore balbutiante. La preuve ailleurs en Europe : la première ferme n’a vu le jour que mi-juillet en Écosse pour alimenter 20.000 foyers en électricité. Le Royaume-Uni dispose aujourd’hui de 5 gigawatts (GW) installés dans la Manche et en mer du Nord, soit l’équivalent de trois réacteurs nucléaires EPR. L’Allemagne peut compter sur 4 GW sur les rives de la Baltique, et le Danemark 1,3 GW autour de la presqu’île du Jutland.
Illustration bannière : Ferme éolienne offshore – © Teun van den Dries
A lire absolument
Le problème de l’éolien reste que c’est une production intermittente qui ne permet pas d’assurer la fourniture d’électricité en permanence, ce qui implique de garder des sources énergétiques pilotables. En Allemagne, c’est essentiellement fourni par des centrales au charbon, qui polluent quand elles sont en veille (car elles ne fonctionnent pas au régime nominale) et encore davantage quand il n’y a pas de vent ni pour les éoliennes, ni pour disperser la pollution. L’intérêt (pour les allemands), c’est que l’anticyclone balance les polluants sur Belgique, Pays-Bas et nord de la France…
Le pari Allemand semble avoir été raté.
Voir “Energiewende : la fin des ambitions” sur le blogspot lemontchampot (passer par un moteur de recherche et taper lemontchampo blogspot energiewende la fin des ambitions)
Un autre effet collatéral de ces sites de production off-shore, c’est que la pêche ne sera pas possible sur ces zone et cela constituera l’équivalent de réserves naturelles où le poisson pourra se développer.
Fermes solaires ou fermes éoliennes ?
Le problème de l’éolien reste que c’est une production intermittente qui ne permet pas d’assurer la fourniture d’électricité en permanence, ce qui implique de garder des sources énergétiques pilotables. En Allemagne, c’est essentiellement fourni par des centrales au charbon, qui polluent quand elles sont en veille (car elles ne fonctionnent pas au régime nominale) et encore davantage quand il n’y a pas de vent ni pour les éoliennes, ni pour disperser la pollution. L’intérêt (pour les allemands), c’est que l’anticyclone balance les polluants sur Belgique, Pays-Bas et nord de la France…
Le pari Allemand semble avoir été raté.