Si la Commission européenne décide de ne pas soutenir les griefs de la Belgique dans ce dossier, le royaume se réserve le droit de déposer une plainte auprès de la Cour de Justice de l’Union européenne.
Contre le projet de parc d’éoliennes françaises au large de Dunkerque, la Belgique saisit la Commission européenne
La discorde franco-belge au sujet du projet éolien en mer au large de Dunkerque persiste et pire, l’affaire s’envenime. Le 26 avril 2022, le ministre de la Justice et de la mer du Nord de Belgique, Vincent Van Quickenborne, a annoncé mardi avoir déposé une plainte auprès de la Commission européenne. En effet, du côté belge, le projet fâche : les habitants des communes côtières voisines de la frontière craignent les nuisances visuelles, tandis que le port d’Ostende est mécontent, car les routes maritimes historiques à destination et en provenance du Royaume-Uni risquent d’être entravées.
Si le gouvernement belge s’est résolu à une telle démarche, c’est parce que les négociations avec la France comme le recours judiciaire ont échoué. Début juillet 2021, le gouvernement belge avait engagé une procédure judiciaire devant un tribunal administratif de Lille. Il avait également saisi la Commission européenne en faisant valoir qu’il n’avait pas été consulté lors de la détermination de l’emplacement du parc éolien, alors qu’une telle consultation est obligatoire en vertu des règles européennes. La Commission avait alors entamé des pourparlers de médiation avec la France, mais ces derniers n’ont rien donné. La Commission européenne a maintenant trois mois pour étudier la plainte du gouvernement belge et émettre ou non un avis motivé. Si l’issue de cette étape ne donne pas satisfaction à la Belgique, elle pourra éventuellement déposer une plainte auprès de la Cour de justice de l’Union européenne.
A lire aussi : Sondage : pour ou contre l’énergie éolienne ?
Face aux critiques, la société « Éoliennes en Mer de Dunkerque » se dit ouverte au dialogue
Au coeur de la discorde, le projet français de parc éolien en mer du Nord, au large de Dunkerque. À l’horizon 2027, il est prévu d’y installer un maximum de 46 éoliennes sur 10 km au large de Dunkerque et sur 11,4 km au large des communes balnéaires de part et d’autre de la frontière avec la Belgique. La surface globale du parc devrait être de 50 km2 maximum. Ce parc « produira une électricité décarbonée équivalente à la consommation annuelle de près d’un million d’habitants, soit un tiers de la population du département du Nord », fait valoir la société Éoliennes en Mer de Dunkerque (EMD), principale partie prenante du projet. Toujours selon EMD, le site choisi bénéficie de vents forts et réguliers et de fonds marins propices. Il présente de ce fait un coût de l’électricité très compétitif de 44€/MWh.
A lire aussi : Plus de 150 aigles tués par des pales d’éoliennes : une entreprise américaine condamnée
Publiquement, la société se dit ouverte au dialogue. Un débat public avait déjà été mené entre le 14 septembre et le 20 décembre 2020 par la Commission particulière du débat public (CPDP). Lors des neuf réunions, ces échanges avaient accueilli 1.100 participants locaux, ainsi que de nombreuses contributions sur le site internet dédié. EMD assure par ailleurs vouloir « conduire une démarche continue d’information et de participation avec la population locale et l’ensemble des parties prenantes françaises et belges durant toute la durée de vie du projet, aux travers notamment de groupes de travail, de réunions publiques et d’une plateforme numérique d’échange ».
Illustration bannière : © Shutterstock.
A lire absolument
Arrêtons cette mascarade au sujet des éoliennes qui ne sont pas écologiques du tout , dangereuses pour les oiseaux , les poissons etc. et qui rapportent encore une fois beaucoup d’argent à la Chine . Où est la relocalisation et le fabriqué en France comme promis par le gouvernement Macron ? Du pipeau tout ça ! Comment sont transportées les éoliennes de la Chine vers la France ,certainement pas en bateaux à vapeur ou à la rame ? Elles font le voyage dans d’énormes « bateaux » qui polluent XXXXXX fois l’air que l’on respire . Vive le nucléaire bien contrôlé par nos entreprises 100% françaises .
Je propose de les installer sur l’île de la cité, au plus près de leurs promoteurs!