L’épuisement des ressources : la fin du cuivre

Le cuivre se raréfie et voit ses prix monter… comme le nombre de vols de cuivre, sur les chantiers immobiliers notamment. Continuons donc la longue liste de l’épuisement des ressources naturelles avec cette matière première dont on parle beaucoup avec la crise économique.

La fin du cuivre

2039 : fin du cuivre (Cu) ?

Le cuivre a été le premier métal travaillé par l’homme, avec l’or. Il est un des métaux les plus utilisés par l’homme  des millénaires.

Pot en cuivre © Shutterstock

Le cuivre est une ressource  non renouvelable dont le taux mondial de recyclage du cuivre n’est que de 31 %. Il existe un stock de 490 millions de tonnes de cuivre sur Terre. Les réserves de cuivre connues sont surtout au Chili (33 %), en Indonésie (7 %) et aux USA (7 %), le Chili, le Pérou (2ème producteur mondial), au Katanga (République démocratique du Congo), …

Le cuivre est essentiellement mis en oeuvre dans l’industrie électrique(55 % du total) (câbles, bobinages). La Chine représente 40 % de la consommation mondiale de cuivre.

Cuivre brut © Shutterstock

• Planetoscope : Production de cuivre dans le monde

Étonnant –  Grâce aux bulles d’air présentes dans les glaciers, on a pu montrer que la pollution de l’air par le cuivre a commencé il y a 2 500 ans pour culminer à l’époque de l’empire romain qui en produisait beaucoup, c’est-à-dire 15 000 tonnes chaque année.

• Pourtant, aujourd’hui la pollution atmosphérique par le cuivre est 10 fois moins importante qu’à l’époque romaine.

Vers un marché du cuivre moins tendu

Avec la crise, la demande mondiale s’est tassée, après avoir progressé de 30 % par an, depuis le début des années 2000. Le cuivre serait en train de connaître la fin d’un « super cycle » de pénurie qui dure depuis 2002. Ce retournement du marché du cuivre pourrait annoncer un marché en léger excédent.

Le cuivre est bon conducteur © Shutterstock

En déficit en 2010 comme en 2011, le marché du cuivre est resté tendu car l’industrie minière du cuivre a été perturbée par des incidents (qui ont pour effet de minorer l’offre). Ainsi une augmentation de la production globale de cuivre, le déficit de cuivre a été 256 000 tonnes enregistrées en 2011. En 2012 et 2013,  le marché du cuivre s’approchait de l’équilibre.

En effet, de nombreux projets d’expansion minière, ou de nouvelles mines vont voir le jour. Ces projet miniers, initiés pendant la période de tension sur la demande et de cuivre cher, entrent en production les uns après les autres. En conséquence, le Groupe international d’études sur le cuivre prévoit un surplus de cuivre d’un demi-million de tonnes à la fin 2013 sur le marché mondial.  Cet excédent pourrait exister jusqu’en 2018, si tous les projets miniers aboutissent. Cela mettrait fin à une période où on était plus habitué à des déficits de cuivre : 7 années de déficit sur les 10 dernières.

Main basse de la Zambie sur le cuivre

Le cuivre compose aussi couramment des tuyaux © Shutterstock

La Zambie est le 1er exportateur africain de cuivre mais voit sont économie gangrenée par des multinationales qui exploitent ses ressources en cuivre comme le montre l’enquête « Zambie : à qui profite le cuivre ? ».

Ce reportage qui a reçu le prix Albert Londres Audiovisuel en 2012, décortique les pratiques de la multinationale suisse Glencore, souvent frauduleuses. Glencore est soupçonné d’évasion fiscale. Mais le groupe suisse est également un gros pollueur : sa fonderie géante de Mufulira, dans le Nord de la Zambie, rejette chaque jour des tonnes de dioxyde de soufre dans l’atmosphère.  La Zambie, frontalière de la République démocratique du Congo et du Zimbabwe fait partie des 25 Etats les plus pauvres au monde, n’avait pas vraiment besoin de ça…

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Une cuivre, une ressource pas infinie © Shutterstock