Le mont Agung, sur l’île de Bali, s’est réveillé. Sa dernière éruption avait fait plus de 1.600 morts. L’autre risque selon les spécialistes est une baisse des températures, comme lors des grosses éruptions volcaniques.
Des cendres qui s’élèvent à 700 mètres de hauteur au-dessus du mont Agung
Après plusieurs semaines d’attente et d’angoisse, le mardi 21 novembre 2017 à 17 h 05 (heure locale), le volcan Agung est entré finalement en éruption, en crachant un panache de cendres qui a atteint environ 700 mètres de hauteur. Toutefois, il s’agissait d’une éruption phréatique, c’est-à-dire uniquement le produit d’une masse d’eau transformée en vapeur en contact avec de la matière à haute température.
Les habitants étaient priés de ne pas s’approcher à moins de 7 kilomètres du volcan quand le niveau d’alerte passait de jaune à orange. Il est désormais rouge. Près de 100.000 personnes habitent près du Mont Agung, sur l’île de Bali en Indonésie, et sont donc menacées par l’éruption de ce volcan, qui gronde et crache d’énormes nuages de fumée depuis plusieurs jours. Des milliers de personnes ont déjà été évacuées de leurs maisons.
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Sa dernière phase éruptive a fait plus de 1.500 morts en 1964
En effet, pour rappel, le volcan Agung est un stratovolcan de plus de 3.000 m de haut. Il est considéré comme une montagne sacrée par les hindous de Bali, et est fréquemment escaladé par les touristes, qui n’hésitent pas à se jeter en parapente du haut de son sommet. Point culminant de l’île de Bali, ses éruptions ont été rares ces deux derniers siècles, quatre au total. Mais elles sont connues pour être de type explosif : le type d’éruption le plus dangereux qui soit, principalement en raison de sa soudaineté, qui laisse peu de temps à la population pour réagir.
Sa dernière phase éruptive a marqué les esprits. Elle s’est déroulée de 1963 à 1964 : plus de 1.500 personnes ont alors été tuées, du fait des nuées ardentes ou des torrents de boues typiques de l’Indonésie, les fameux lahars. Craignant une nouvelle catastrophe, les autorités indonésiennes ont pris leurs précautions et ont fait évacuer les habitants vivant dans un rayon d’environ 12 km autour du volcan.
Une baisse des températures conséquence des grandes éruptions de volcans
Le volcanologue Patrick Allard raconte sur FranceInfo que la dernière grande éruption de l’Agung s’est produite en 1963 : « avec des colonnes éruptives qui étaient montées à presque 20 km. Cette éruption avait fait environ 1.600 morts, avec des nuées ardentes et des coulées de boue chaude. Elle avait aussi eu un impact important sur le climat de la Terre à l’époque, avec un refroidissement, selon les zones, de 0,2 à 0,4 degré, qui contrebalançait le réchauffement climatique. Depuis lors, l’Agung dormait calmement »(1).
Le rôle des éruptions volcaniques sur le climat est désormais assez bien connu, et il est clair qu’elles ont une incidence directe sur les températures, en propulsant dans l’atmosphère des quantités plus ou moins grandes de cendres et de suie. Il est admis que les éruptions majeures entraînent un refroidissement temporaire du climat. Ces grandes éruptions projettent dans la haute atmosphère de grandes quantités d’anhydride sulfureux, ce qui a pour conséquence de réfléchir vers l’espace une partie des radiations solaires. Ce fut le cas du volcan indonésien Tambora en 1815 (surnommée l’année sans été car il avait fait froid toute l’année suivant l’éruption).
beaucoup de volcans indonésiens ont eu un impact de réduire la température -je crois- par exemple le Krakatau ( »abaissement de la température a été de 0.26°c l’année et elle est revenue à la normale que 3 ans plus tard ») suivante »)