Le Soleil pourrait être une de nos plus grandes menaces pour les 100 prochaines années. Une éruption solaire meurtrière est envisagée par les scientifiques de l’Université de Harvard, d’après l’analyse des dernières éruptions solaires ayant eu lieu.
Dans une analyse parue dans le New Scientist(2), les chercheurs établissent qu’une éruption solaire majeure a lieu tous les 20 millions d’années, et nous pourrions la connaître bientôt.
Quels risques peut provoquer une éruption solaire ?
Les éruptions solaires provoquent des perturbations au niveau des champs électromagnétiques de la Terre. La dernière tempête solaire d’importance a eu lieu en 1859. Elle avait fortement perturbé les télécommunications par télégraphe et provoqué des aurores polaires, visibles jusque dans certaines régions tropicales.
Des perturbations électriques majeures
Avi Loeb, de l’Université d’Harvard, analyse pour le New Scientist : « à ce moment-là, la technologie n’était pas si développée, mais si un tel événement arrivait dans le monde moderne, le préjudice pourrait coûter des milliards de dollars. Les réseaux électriques pourraient être coupés, les ordinateurs éteints, les systèmes de refroidissement des centrales nucléaires empêchés ».
Si l’éruption solaire était de moindre importance, elle toucherait tout de même les satellites, les vaisseaux spatiaux et les avions. Le personnel navigant de l’aviation française est d’ailleurs suivi médicalement pour ce type de risque.
Une étude a montré qu’il y aurait 12 % de chances qu’un tel événement se produise dans la prochaine décennie. Alors que les études sont beaucoup plus tournées sur la probabilité (faible) qu’un astéroïde vienne toucher la Terre, les éruptions solaires sont très peu étudiées, déplore Avi Loeb.
Il existerait un moyen de se protéger de ces éruptions solaires en installant un énorme bouclier magnétique pour contrer les particules dues à l’éruption. Une telle installation, qui coûterait des millions de dollars, n’est clairement pas la priorité de l’humanité, « mais étudier davantage des phénomènes et la façon dont le soleil interagit avec les planètes aurait un sens », note Greg Laughlin, de l’université de Yale, au New Scientist.
Illustration bannière : capture vidéo Youtube – Nasa
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