L’Espagne est le pays européen qui court le plus grand risque de désertification. En effet, au cours de la dernière décennie, la surface de terres devenues arides n’a cessé d’augmenter. Et au final, la principale raison ne serait pas la sécheresse naturelle des terres, mais une mauvaise gestion des sols.
Le Conseil Supérieur d’Études Sociologiques (CSIC) souligne la différence entre un désert et un territoire désertifié. Les déserts sont des écosystèmes mûrs, très arides et avec une productivité très faible, mais qui n’a pas aucun rapport avec une utilisation négligente des sols.
Par contre, l’ONU définit la désertification comme la « dégradation de la terre dans des zones arides, semi-arides et sub-humides, résultant de plusieurs facteurs dont les variations climatiques et l’activité humaine ». Il s’agit d’un processus complexe qui affecte le sol, la végétation et la faune. Il provoque une diminution de la fertilité du terrain, et donc sa capacité productive.
Un tiers de l’Espagne est désert ou en passe de désertification
Les dernières études réalisés par la Station Expérimentale des Terres Arides (EEZA) montrent qu’à l’heure actuelle, 20 % du territoire espagnol a perdu la totalité de sa végétation. 1 % du pays continue à se désertifier. Au total, les deux tiers du pays seraient en danger de désertification.
Les prairies sont les plus touchées par le phénomène de désertification, notamment à cause des pâturages excessifs et des mauvaises pratiques agricoles.
D’autre part, l’Espagne, premier producteur mondial d’huile d’olive, dédie aussi de grandes surfaces de son territoire à la culture d’oliviers. Seulement voià, beaucoup de ces oliviers ne sont pas gérés de façon adéquate, ce qui facilite l’érosion des sols, surtout en cas de pluie.
Découvrez les chiffres vertigineux de l’érosion des sols dans le monde
L’EEZA rappelle que traditionnellement, les agriculteurs alternaient les cultures dans leurs champs afin d’assurer la récupération des sols. Actuellement, monoculture et surexploitation des oliviers ont enlevé aux terres une grande partie de leur capacité de régénération.
Une autre cause de la désertification sur la péninsule ibérique serait l’extraction massive de l’eau des aquifères sur la côte méditerranéenne. Des millions de litres d’eau sont extraits chaque année pour des fins agricoles et touristiques, ce qui déséquilibre la balance entre l’eau salée et l’eau douce.
Les autres facteurs clés restent le boom immobilier, la déforestation et le changement climatique.
Nous sommes dans une société qui marche sur la tête…on parle que de faux problèmes les finances,le budget, la croissance la sécurité…. alors que les vrais problèmes sont ceux environnementaux, pollutions de toutes sortes? agricultures intensives etc……..Il y a déjà des réfugiés climatiques tout cela ce sont des bombes à retardement mais dans pas très longtemps
Sans compter les cultures de fraises, agrumes et légumes sous serres en Andalousie, en plus de gaspiller l’eau, c’est l’emploi massif de pesticides qui pollue l’eau, l’Espagne court à sa perte !
Les Espagnols vont migrer chez nous a terme.