Les pays tiennent-ils leurs promesses d’action pour lutter contre le réchauffement climatique ? La Grande-Bretagne a demandé à ses services secrets de le vérifier.
Une vaste vague d’espionnage « vert »
Il y a ce que l’on dit, et puis ce que l’on fait. Au fil des COP et des sommets, de plus en plus de pays ont pris des engagements fermes, fait des promesses pour sauver le climat. Mais tiennent-ils parole pour autant ? C’est bien difficile à vérifier dans les faits, dans un monde de communication.
Alors que la Grande-Bretagne va accueillir en novembre prochain la COP 26, le pays a carrément demandé à ses services secrets de lancer une vaste vague d’espionnage « vert ». C’est ce qu’a récemment confirmé non pas Judy Dench ou Ralph Fiennes dans le rôle de M, mais le véritable chef de l’Intelligence Service, Richard Moore, alias « C ».
« Faites confiance, mais vérifiez »
En effet, ces agents ont été chargés d‘enquêter sur les plus grands pollueurs de la planète pour savoir si les promesses de lutte contre le changement climatique sont tenues ou non par les nations qui s’y sont engagées.
Le réchauffement climatique est le « premier point à l’ordre du jour en termes de politique étrangère internationale pour ce pays comme pour la planète », a ainsi récemment déclaré publiquement « C » sur l’antenne de Times Radio.
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Afin de vérifier que chacun joue « franc jeu », les James Bond verts ont commencé à se pencher sur l’activité des plus grand pays industrialisés. « Comme disait quelqu’un : faites confiance, mais vérifiez », confie ainsi « C ».
« Lorsque les gens prennent des engagements sur le changement climatique, c’est aussi notre travail de nous assurer que ce qu’ils font vraiment reflète ce à quoi ils se sont engagés. De temps en temps, il suffit de vérifier ». Notamment concernant la Chine, le plus important émetteur de gaz à effet de serre de la planète.
Atteindre la neutralité carbone en 2050
Au-delà de seulement accueillir la COP26, le Royaume-Uni semble décidé à mettre l’accent sur la lutte contre le changement climatique. Le Premier Ministre britannique Boris Johnson a annoncé un objectif de réduction de 78 % du niveau des émissions en 2035, comparé à celui de 1990. La pollution outre-Manche devrait être réduite de 68 % à l’horizon 2030.
Dans la droite ligne de ces objectifs très ambitieux de réduction de CO2, Boris Johnson avait également annoncé sa volonté d’interdire carrément les voitures à essence ou diesel d’ici 2030. Initialement, le Royaume-Uni s’était fixé sur un horizon à 2040, Londres ayant ramené cet objectif à 2035.
Par ailleurs, Boris Johnson prévoit également d’interdire les véhicules hybrides rechargeables à compter de 2035. Objectif en ligne de mire : que le pays atteigne la neutralité carbone en 2050, notamment en investissant massivement dans l’éolien… et le nucléaire.