Et si on devenait ‘locavore’ ? Un petit pas vers une santé globale !
Mangez bien, mangez bon, mangez local… À l’heure de faire le point sur ce que l’on met vraiment dans son assiette, la proposition est séduisante. Être « locavore », c’est tout simplement donner la préférence aux aliments produits à proximité de chez soi.

Catherine Choffat a signé il y a quelques années « Devenez locavores », un petit livre au contenu percutant pour qui s’intéresse non seulement à ce qu’il consomme, mais aussi aux incidences et répercussions que ses choix ont, à la fois sur sa santé et sur l’environnement.
Biologiste de formation, très intéressée par les questions liées à l’alimentation, elle propose une nouvelle attitude, plus responsable et plus respectueuse. De quoi s’instruire, réfléchir, et surtout, passer à la pratique.
Catherine Choffat : côté santé, pourquoi est-il vivement conseillé de manger « local » ?
Manger « local » ne signifie pas à priori manger sainement. Même en n’utilisant que des produits de proximité, on peut très bien avoir une alimentation déséquilibrée, trop riche en graisse ou en sucre, faite de viandes ou de produits laitiers industriels, où fruits et légumes frais figurent aux abonnés absents.
Par contre, rechercher une alimentation saine, cela implique déjà un choix, celui de sélectionner les meilleurs aliments pour composer un menu répondant à des critères diététiques déterminés. Et dans ce cadre-là, la démarche locavore devient alors naturelle. Elle apporte même un « plus » tout à fait intéressant.
La majorité des aliments qui peuvent nuire à la santé se retrouvent généralement dans les produits dits transformés : plats préparés sous vide ou surgelés, conserves diverses, céréales multiples, desserts, viennoiseries, confitures, crèmes glacées, sodas, etc. À côté de l’aliment de base dont l’origine est rarement précisée, on retrouve pratiquement toujours des adjuvants (agents conservateurs, exhausteurs de goûts, colorants, huile de palme, etc.). Autant dire que ces préparations n’ont pas la couleur locale, le bon locavore va donc les supprimer dans la mesure du possible et sa santé s’en ressentira tout de suite.
Au départ, le locavore n’est pas forcément un consommateur bio, mais l’expérience démontre qu’il le devient souvent.
Au chapitre des produits secs ou dits « d’épicerie », il est parfois difficile de se contenter de denrées régionales surtout si on est amateur de café ou de chocolat pour ne citer qu’eux… Ils ne sont certes pas indispensables à la bonne santé.
Une attention toute particulière vis à vis des huiles : celles d’arachide, de coco, de sésame sont étrangères à n’en pas douter. L’olivier ne pousse pas ici, mais le colza oui, les noix et noisettes aussi, le lin et depuis peu la cameline, qui revient après une longue absence. Des huiles régionales pressées à froid sont aptes à nous fournir le bon rapport oméga 3 et 6.
Quant aux céréales, de nombreuses variétés peuvent pousser sous nos climats, malheureusement celles des étalages – même bio – viennent souvent de loin, leurs qualités diététiques sont certainement équivalentes mais pourquoi nos campagnes s’appauvrissent-elles ?
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On a beau manger local, mais quand on sait qu’une pomme de 1950 contenait autant de sels minéraux, de vitamine C et des qualités gustatives que 100 pommes d’aujourd’hui, il y a de quoi se poser quelques questions….. (lu sur un article de télé loisirs du dimanche 3 avril 2016)