C’est la dernière attaque en règle contre le glyphosate et c’est une grosse bataille qui va se jouer pour Monsanto et son RoundUp. L’EPA, l’agence américaine de protection de l’environnement va, pendant quatre jours, consulter un groupe de scientifiques pour savoir si le glyphosate est, comme il en est soupçonné, cancérigène. Si tel était le cas, sa commercialisation pourrait être réduite, voire interdite, ce qui pourrait soulever la colère de certains industriels.
L’EPA veut connaître la vérité sur le glyphosate
Monsanto est particulièrement concerné car le RoundUp fait partie de ses produits-phare. Le groupe a accepté une offre de rachat de la part de Bayer qui a mis 66 milliards de dollars sur la table. Mais le résultat des discussions au sein de l’EPA pourraient tout faire basculer. Monsanto, sans le RoundUp, vaut bien moins cher et Bayer pourrait se retirer de l’opération.
Le glyphosate est-il cancérigène ?
Monsanto, comme d’autres industriels qui commercialisent du glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde, a toujours clamé que son produit n’était pas cancérigène. Un rapport de 227 pages publié le 12 septembre 2016 par l’EPA elle-même arrivait à cette même conclusion. Mais l’analyse de ces résultats fait débat.
C’est notamment pour tirer cette étude au clair que l’EPA veut lancer ces quatre jours de consultation publique. Monsanto est régulièrement accusé d’être, via le RoundUp, à l’origine de divers cancers et plusieurs plaintes ont été déposées contre le groupe américain. Les résultats de cette consultation publique sont donc stratégiques.
Le lobby de Monsanto et de l’agroalimentaire va bon train en raison des milliards qui sont en jeu. Reste à savoir si, finalement, le glyphosate est réellement à l’origine de divers cancers, s’il est cancérigène ou si Monsanto a raison depuis le début…
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