Interrogés sur les choses auxquelles ils seraient prêts à renoncer pour limiter le changement climatique, les habitants de l’Union européenne citent avant tout la limitation de leur consommation sous ses diverses formes.
Les Européens sont nombreux à se dire prêts à consommer moins d’énergie et de plastiques
Alors que les chefs d’État du monde entier (ou presque) sont réunis à Glasgow pour des négociations visant à limiter le réchauffement climatique, un sondage mené par le constructeur automobile Ford nous apprend qu’une proportion considérable de citoyens européens se disent prêts à faire certains sacrifices dans leur vie quotidienne, si ces derniers peuvent aider à limiter le réchauffement climatique. Ainsi, 34 % des Européens sont prêts à diminuer leurs achats de nouveaux vêtements, et autant sont prêts à moins utiliser leur véhicule personnel. S’agissant des voyages à l’étranger, 25 % se disent prêts à choisir un mode de transport autre que l’avion.
Encore plus de personnes (45 %) se disent prêtes à diminuer leur consommation d’énergie… même si, en ce qui concerne l’électricité du moins, la consommation mondiale (y compris dans les pays développés) ne diminue pas, elle ne fait qu’augmenter d’année en année. La même proportion de personnes interrogées se disent prêtes à se passer de plastiques… encore faut-il savoir comment elles comptent s’y prendre, vu que, bien souvent, des produits en matériaux alternatifs ne sont tout simplement pas disponibles sur le marché. Enfin, 35 % des personnes interrogées déclarent privilégier les produits locaux.
Les citoyens sont attentifs à l’empreinte carbone des entreprises
Changer ses habitudes pour sauver le climat – © Valmedia
Globalement, les Européens placent la lutte contre le réchauffement climatique en deuxième position parmi ce qu’ils considèrent comme étant les priorités d’action des pouvoirs publics, la priorité absolue étant à leurs yeux la gestion du Covid-19. Les Européens attendent également beaucoup des entreprises : 87 % estiment important d’acheter auprès d’entreprises ayant une empreinte carbone neutre ou même positive (ce qui est, en théorie, possible si l’entreprise achète plus de certificats d’émissions par rapport aux émissions qu’elle occasionne).
En janvier 2021, un sondage BVA pour la Banque européenne d’investissement (BEI) sur un sujet similaire (« Quels seraient pour vous les sacrifices les plus difficiles à faire pour limiter le réchauffement climatique ? ») révélait que l’effort le plus difficile à consentir serait de renoncer au véhicule personnel (un sentiment partagé par 41 % des Français, et plus encore parmi les plus de 65 ans). Venait en deuxième position l’abandon de la viande (jugé impossible par 29 % des hommes et 17 % des femmes).
Illustration bannière : Renoncer à certaines habitudes pour sauver le climat – © Tanasan Sungkaew
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