Samedi dernier, ils ont occupé le centre commercial Italie 2, à Paris. Depuis lundi, ils occupent la place du Châtelet à Paris. Le mouvement est international : des blocages sont lancés également à Londres ou à Berlin cette semaine. Leurs slogans ? « Rébellion pour le vivant », « Quand l’espoir meurt, l’action commence » ou encore leur cri de guerre, « Amour et rage ». Ce sont les activistes d’Extinction Rébellion, ou XR, qui entament une semaine de luttes et de blocages. Qui sont-ils ?
Qui sont les activistes d’Extinction Rébellion ?
Extinction Rébellion est un tout jeune mouvement, lancé au Royaume-Uni en octobre 2018. Sa branche française a déclaré son existence en mars 2019 et revendique aujourd’hui 10.000 membres.
Ses chevaux de bataille ? Le dérèglement climatique et la perte de biodiversité. Ses armes ? La désobéissance civile et la non-violence.
La désobéissance civile lorsque tout autre moyen a été épuisé
Ses militants sont jeunes pour la plupart, mais on y retrouve toutes sortes de classes d’âges. Ils maîtrisent parfaitement les codes de la communication et des réseaux sociaux, ce qui leur permet une assez grande visibilité dans les médias.
Les militants de XR réalisent des blocages symboliques : ils ont par exemple réalisé des die-in sur l’esplanade de la Défense contre la « République des pollueurs », ou encore bloqué le siège d’Amazon avec les Gilets Jaunes pour protester contre son impact désastreux en termes sociaux et environnementaux.
La journaliste de Les Jours, Cécile Cazenave, a suivi ce mouvement : « ce sont des gens qui n’ont pas milité auparavant, qui ont un travail, des enfants… très inquiets pour l’environnement, qui pratiquent tous les éco-gestes possibles et imaginables. Ils ont beaucoup réformé leur vie quotidienne, ils arrêtent de prendre l’avion, de manger de la viande, d’acheter des objets neufs… Une fois qu’ils ont fait tout cela, qu’ils ont marché pour le climat, qu’ils ont signé des pétitions, ils se rendent compte que cela ne marche pas, et ils adhèrent à ce mouvement d’action directe ».
La réponses des pouvoirs publics
Face à la Rébellion Internationale d’Octobre et aux occupations, les institutions répondent par la répression. Ségolène Royal souhaite « réprimer très rapidement ce mouvement, car c’est une dégradation de l’image de l’écologie ». La police est également très présente sur les mouvements.
Les militants d’Extinction Rébellion souhaitent tout simplement renverser un système prédateur pour la planète. Dans Le Monde, un militant raconte : « Imaginez que nous soyons embarqués dans un avion qui va se crasher sur une montagne. Ce qu’on veut faire, c’est prendre les commandes de l’avion ». Reste à savoir, à l’issue de la semaine de Rébellion, qui prendra le dessus dans l’avion.
Illustration bannière : Une manifestation d’Extinction Rebellion à Londres – © Kevin J. Frost Shutterstock
Et oui comme toujours le nouveau fait peur aux politiciens qui n’y voient qu’un manque d’électeurs. Quant-à Ségolène Royale, c’est un vaste sujet.