L’étude, parue mercredi 19 juillet dans le magazine Science Advances, complète le manque d’informations sur la fabrication du plastique, mais aussi sa fin de vie. Il s’agit pourtant d’un des matériaux les plus produits par l’homme, après le ciment et l’acier. Et sa production pose des problèmes environnementaux énormes.
Les chiffres astronomiques de la fabrication de plastique
Depuis 1950, la fabrication de plastique atteint les 8,3 milliards de tonnes(1). Soit l’équivalent de 822.000 tours Eiffel. Sa production s’est considérablement accélérée depuis le milieu du XXe siècle, passant de 1 million à 380 millions de tonnes en 2015.
Les chiffres de la production mondiale de plastique sont sur le Planetoscope
Contrairement à l’acier ou le ciment, ce qui pose problème dans la production de plastique, c’est sa fin de vie. En effet, la durée de vie de ce matériau excède rarement trois ou quatre ans.
Des déchets plastique qui s’accumulent
Parmi ces 8,3 milliards de tonnes de plastique, 6,3 milliards de tonnes sont déjà des déchets. Seuls 9 % de ces plastiques ont été recyclés. Les efforts pour recycler le plastique, pour lesquels l’Europe et la Chine sont en avance (respectivement 30 et 25 % de taux de recyclage) sont contrebalancés par la production et la consommation toujours plus effrénée de plastique.
Les bouteilles d’eau, emballages à usage unique, produits sur-emballés, font encore partie de notre quotidien de façon très prégnante et la consommation de plastique ne semble pas se ralentir.
Le saviez-vous ? Un million de bouteilles en plastique est écoulé chaque minute dans le monde !
Si la fabrication de plastique continue à un tel rythme, ce seront 12 milliards de tonnes de déchets plastique que nous aurons à gérer en 2050. Un véritable enjeu pour les océans, qui croulent dèja sous le plastique, et pour les filières industrielles qui doivent inventer des solutions pour réduire le plastique.
Illustration bannière : Des flacons plastique – © Meryll
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Si cela continue, il nous sera inutile de gérer quoi que se soit car ilo n’y aura plus rien dans les océans à part des protistes, des cyanobactéries, des virus et des méduses. 2050, ce sera TROP TARD, VRAIMENT.